Justice: le SAMAN répond au ministre Marou Amadou
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU SYNDICAT AUTONOME DES MAGISTRATS DU NIGER/SAMAN
Suivant un communiqué de presse en date du 03 janvier 2020, le Ministre de la justice, fait savoir à l’opinion nationale que la nouvelle rédaction de l’article 25 du Statut de la Magistrature, adoptée par l’Assemblée le 20 décembre 2019, vise uniquement à permettre « aux candidats titulaires au moins d'une maitrise en droit ou de tout autre diplôme reconnu équivalent de se présenter au concours direct d'entrée à l’école de formation judiciaire du Niger ».
Il importe de rappeler à l’opinion, que l’ancienne écriture de l’article 25du Statut de la Magistrature avait été modifiée parce qu'elle exigeait le master II ou la maitrise en droit comme diplômes requis pour accéder au corps de la magistrature.
A travers son communiqué, le Ministre de la justice cherche comme à ses habitudes, à manipuler les consciences en insinuant qu'il n'avait pas été insérée dans le Statut de la Magistrature, le certificat de validation de la première année de master comme diplôme de recrutement de magistrats.
Or, il ressort de la modification votée par l’Assemblée National, que l’écriture consacrée s'agissant des diplômes exigés est ainsi libellée : « être titulaire au moins de la maitrise en droit ou de master en droit. Toutefois, peuvent dire être autorisés à concourir, les titulaires de certificat de validation de la première année du master en droit ou tout autre diplôme reconnu équivalent ... ».
A la lecture da cette disposition, le BEN constate l’insertion du certificat de validation de la première année de master comme diplôme de recrutement de magistrats, principale raison pour laquelle le SAMAN avait observé la grève des 26 et 27 décembre 2019 et projette d’observer celle des 06, 07 et 08 janvier 2020.
Le SAMAN comprend bien alors le désarroi du ministre de la justice qui, gagné par l’usure, cherche à se rabattre sut l’opinion en le dressant contre notre structure dans son noble combat pour de défense des valeurs essentielles de la justice et de l’Etat de droit.
Tout en lui faisant économie de ses vulgaires propos desquels il a du mal à s'en départir, le BEN/SAMAN apprend au Ministre de la justice qui semble bien l’ignorer, que le droit de grève est prévu par la constitution du Niger d’une part, et que d'autre part, il ne peut s'arroger les attributions de la Cour constitutionnelle, seule compétente pour déclarer un acte anticonstitutionnel.
En conclusion, le BEN/SAMAN informe l’opinion nationale et internationale que son préavis de grève ne vise en aucune manière à empêcher aux étudiants des universités publiques d'intégrer le corps de la Magistrature, mais plutôt à faire échec aux manœuvres insidieuses du Ministre de la justice tendant a procéder à un recrutement au rabais et déguisé, en se cachant derrière des termes vagues et imprécis, du genre “peuvent être autorisés”.
Vive le Niger !
Vive le SAMAN uni et fort!
La tutte continue !
Fait à Niamey, le 04 janvier 2020
Pour le BEN/SAMAN
Le Secrétaire Général
NOUHOU ABOUBACAR
Commentaires