Communiqué de la famille Salou Souleymane sur le cas Niandou « Papus » Souleymane
Chers tous,
Il vous souviendra que depuis maintenant quasiment quatre (4) longues années nos biens aimés, époux, grand-père, père, fils, oncle, cousin, ami et fils le Général Salou Souleymane et son fils Niandou Salou Souleymane dit Papus continuent à garder injustement prison. Le 28 décembre 2018 le Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou a signé le décret N 2018-928/PRN/MJ portant remises gracieuses de peines, publié dans le Journal Officiel de la République le 31 décembre 2018.Ce décret dans son Article 5 stipule: « Nonobstant les dispositions de l'article 4 (qui exclut certaines catégories de personnes du bénéfice de ce décret) bénéficient de la remise totale de la peine qui leur reste à subir:
*Les femmes allaitantes ou en grossesses;
*Les personnes atteintes d'épilepsie, d'affection tuberculeuse, cancéreuse, lépreuse, et sidéenne médicalement constatée;
*Les mineurs de moins de dix-huit (18)ans;
*Les personnes âgées de soixante-dix (70)ans et plus;
*Les malades mentaux”.
Le décret est clair et sans aucune ambiguïté. Toute personne atteinte de ces maladies graves doit immédiatement, et sans aucune condition être mise en liberté et cela quel que soit le motif de sa condamnation. Il est à noter que Niandou Salou Souleymane a été condamné pour avoir « fomenté un complot en vue d'arrêter ou assassiner le chef de Corps de la Garde Présidentielle » ; lui tout seul ! En avait-il seulement les moyens ? Cette condamnation à elle seule lui octroie une remise de peine de quinze (15) mois, voir article 2 du décret.
Il se trouve malheureusement que depuis plusieurs mois Niandou souffre d'une tuberculose, le “Mal de Pott” qu'il a contracté pendant sa détention en prison. Cette très grave maladie a été diagnostiquée par l'Hôpital Général de Référence de Niamey où il est présentement hospitalisé et “contre expertisée” puis confirmée par le Centre National Anti Tuberculeux qui l'a mis sous traitement antituberculeux depuis plusieurs mois. En effet, Niandou fût référé par le médecin chef du département de Ouallam pour maux de dos chronique à Niamey. Après plusieurs consultations médicales suivis de soins Niandou fût interné le 14 juillet 2018 initialement pour 2 semaines. Cependant, les examens approfondis faits ont permis de révéler qu'il souffrait de plusieurs maladies dont la tuberculose. Par la voie de son avocat Niandou saisit officiellement le 26 juillet et le 9 Août 2018 le Ministre de la Justice Garde des Sceaux de sa maladie afin de lui permettre de suivre un traitement adéquat à l'Hôpital Général de Référence de Niamey tout en informant le Commissaire du Gouvernement sis au tribunal Militaire de Niamey, la Direction Générale Pénitentiaire et le régisseur de la prison de Ouallam. Il fut alors autorisé conformément au droit à la santé garanti par la Constitution de la République du Niger!
À notre grande surprise malgré tous les certificats médicaux et tous les documents prouvant à suffisance sa maladie donc son droit absolu à ce décret de remise gracieuse de peine Niandou ne sera pas libre. Par voie de son avocat Niandou Salou Souleymane saisit le régisseur de la prison de Ouallam actuel régisseur de la prison de Tillabéri qui ne donnera aucune suite à sa requête sans aucune explication. Saisi, le Président du Tribunal de Grande Instance de Ouallam se déclarera incompétent. Devant toute cette injustice et ces fuites de responsabilité, par voie de son Avocat Niandou saisit le 17 janvier 2019, le Ministre de la Justice Garde des Sceaux qui est chargé selon le décret du 28 décembre 2018 du Président de la République de l'application dudit décret pour être mis dans ses droits.
Face au mutisme du Ministre de la Justice Garde Des Sceaux, l'avocat saisit le Juge de Référé de Niamey qui après avoir retenu le dossier et 3 jours de va et vient, se déclara à son tour incompétent. C'est ainsi que nous avons saisi en procédure d'urgence le Conseil d’État face à cette injustice flagrante. À la première audience du Conseil d'État le 13 février 2019 le juge remit à une semaine les débats en violation du décret présidentiel portant remises gracieuse de peines. Cette procédure d’urgence qui devrait être statué sous 48h prend anormalement bientôt plus d'un (1) mois en violation flagrante des textes et lois en vigueurs et surtout de la privation de liberté manifestement illégale de Niandou. Face à ces actes impartiaux, le conseil de Niandou Salou Souleymane décide de récuser formellement le 27 février 2019 le juge du Conseil d'État; récusation que le Conseil d’État refusa pour des raisons tout aussi flous qu’ impertinentes. Ce procès s'est finalement tenu le vendredi 22 mars 2019 et est mis en délibéré le mardi 26 mars 2019 à 9h30mn.
À notre grande surprise le vendredi 15 février 2019 le Tribunal Militaire de Niamey envoie un capitaine “biologiste” qui n'est pas spécialiste de la maladie pour soi-disant “contre expertiser” une maladie suivie et traitée par L'Hôpital Général de Référence de Niamey et le Centre National Anti Tuberculeux depuis plus de 7 mois par des médecins spécialistes et surtout prise en charge en partie par L’État lui-même. C’est donc sans surprise aucune que ce biologiste produit un rapport négatif basé sur deux examens: la bacilloscopie et le Genexpert qui tenez-vous bien étaient déjà négatifs depuis juillet 2018 lors des tous premiers examens de diagnostic de la maladie. Pis, cette contre-expertise a été faite en violation totale des lois et règlements en vigueurs d'une contre-expertise médicale légale. Pour cela, nous nous réservons le droit d'une poursuite judiciaire à l'encontre de ces individus clairement malintentionnés.
Nous rappelons ici que la “Tuberculose” relève entièrement et uniquement du Centre National Anti Tuberculose qui: diagnostique, contre-expertise et met sous traitement les malades à travers tout le Niger.
Rappelons ici que plusieurs dizaines, voire de centaines de personnes ont bénéficié depuis 3 mois de ce même décret à travers tout le Niger sans jamais en demander les faveurs. C'est un droit octroyé par Décret du Président de la République Issoufou Mahamadou, Magistrat Suprême.
Pourquoi deux poids deux mesures? Et pourquoi refuse-t-on d'appliquer le décret du Président de la République? Pourquoi ose t on sans dignité aucune, remettre en cause un groupe de dix (10) médecins et un partenaire chinois de l'Hôpital Général de Référence de Niamey et pis, le Centre National Anti Tuberculeux du Niger? En ce jour 24 mars Journée Mondiale de la lutte contre la Tuberculose, où le Ministère de la Santé Public encourage les populations à se faire dépister et soigner, le plus inquiétant et vraiment absurde c'est qu'on veut sans aucune honte et dans une immoralité absolue dire que L'Hôpital Général de Référence de Niamey, fierté du Niger, vantée à travers toute la sous-région pour sa qualité et son efficacité, par le Gouvernement de la 7ème République, à sa tête le Président de la République Issoufou Mahamadou n'est pas du tout fiable et compétent, et pis le Centre National Anti Tuberculose qui depuis plusieurs années est le socle de la lutte Anti-tuberculose au Niger; où faut-il donc diagnostiquer et soigner la tuberculose? Pour des raisons inavouées, certaines personnes veulent mettre la santé, et donc la vie de Niandou en danger.
Nous ne l'accepterons jamais!
Nous demandons l'application pure et simple de ce décret et donc la Libération immédiate de Niandou Salou Souleymane sans aucune condition afin qu'il puisse continuer à se soigner dans les meilleures conditions qu'exige son état.
Nous tenons ici à témoin l'opinion nationale et internationale de l'injustice que vit notre fils, frère, époux et ami Niandou et nous tenons responsable de toute dégradation de sa santé le Gouvernement du Niger et principalement le Ministre de la justice garde des sceaux chargé de l'application du décret.
Nous rappelons aussi que Nous avons saisi la Commission Nationale Des Droits de l'Homme du Niger (CNDH),certaines ONG de Droits de l'Homme du Niger, et Amnesty International sur cette violation flagrante des droits de l'homme pour un traitement impartial, juste et honnête de ce cas urgent.
Nous appelons le Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou à mettre fin à cet acharnement dont est victime notre famille. En effet, selon la Constitution de la République du Niger Le Président Issoufou Mahamadou est le magistrat suprême, garant des libertés.IL se doit donc de faire respecter et appliquer la loi en général et dans ce cas précis son propre décret dans toute sa rigueur.
Ce décret n’est ni plus ni moins que sa propre parole.
Aucun Peuple ne peut évoluer dans l'Injustice! Qu’Allah protège et donne de la patience à notre famille et toutes les personnes victimes d’injustice ! Amine
La FAMILLE SALOU SOULEYMANE, PARENTS, AMIS ET ALLIÉS.
Niamey le 24 mars 2019
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