Parricide de Elhaj Tagabati : les commanditaires, ses propres enfants, dans les filets de la PJ
La Police judiciaire (PJ) de Niamey a présenté, ce vendredi 15 mars, les présumés auteurs de l’assassinat de l’opérateur économique Elhaj Moustapha Abdou dit « Tagabati » en décembre dernier à Niamey.
Il s’agit en effet bel et bien d’un assassinat selon les premiers éléments de l’enquête menée par les limiers de la PJ qui a déjà interpellée une partie des membres du gang qui a commis le funeste boulot. Parmi lesquels, ses propres fils, des jumeaux, et un troisième complice. Ce sont donc les propres fils du richissime et très populaire homme d’affaires qui ont commandité le parricide en recrutant des « tueurs à gages » depuis Lomé, la capitale togolaise. Les trois (3) présumés complices ont été présentés par la police, alors que trois (3) autres mercenaires de nationalité togolaise sont toujours en fuite.
Parricide à Niamey
Ce parricide qui n’est pas le premier du genre ces derniers temps dans la capitale a provoqué un véritable choc au sein de l’opinion. Outre la popularité du défunt, connu pour ses multiples activités sociales, le parricide est malgré tout un cas assez rare dans la société nigérienne. Au-delà des conséquences juridiques, cela doit interpeller les autorités mais aussi les citoyens sur la perte de certaines valeurs sociales et morales dans notre pays, et que relèvent plusieurs affaires sordides devenues récurrentes ces derniers temps. La suite de l’instruction judiciaire permettra de mettre en lumière les vraies motivations de ce crime des plus crapuleux.
On se rappelle que c’est le jeudi 26 décembre dernier que le corps du défunt a été retrouvé dans un de ses domiciles situé au quartier Boukoki Askia, non loin de ses établissements. A l’époque déjà, certaines rumeurs ont spéculé sur l’hypothèse d’un meurtre au regard de la forte dose de médicaments et autres produits qu’il aurait ingurgité. Les fins limiers de la police ont fait les constations d’usage et ont ouvert une enquête sans bruits, ce qui a permis de mettre à nu ce qui s’est vraiment passé et a déjoué ce que les commanditaires pensaient faire passer comme le « crime parfait ».
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