Société : indignation après le passage à tabac d’un étudiant par des agents de la sécurité présidentielle
C’est à un spectacle ahurissant et surtout désolant que des passants médusés ont assistés, lundi dernier à Niamey, à l’occasion de l’arrivée des chefs d’Etat et de gouvernement qui prenaient part à la Conférence du climat pour le Sahel.
Comme d’habitude, la voie qu’emprunte le cortège présidentiel est boquée durant des heures et à un carrefour, une altercation a eu lieu entre des agents de la sécurité présidentielle et un groupe d’étudiants qui attendaient les bus universitaires qui devraient les conduire au campus. Selon les témoins, tout est parti de la demande adressée par un étudiant de l’université de Niamey, qui a sollicité auprès des agents en poste, au nom du groupe attroupé et pour juste deux (2) minutes afin de prendre le bus qui arrivait. Ce qui a agacé l’un des agents et après quelques échanges, le ton est vite monté. Deux (2) agents, l’un de la Garde présidentielle et l’autre de la Garde nationale, n’ont trouvé mieux que de rouer de coups le malheureux étudiant à qui il reprochait d’avoir eu le zèle de s’adresser à eux, « pour jouer le courageux et plaire aux filles », selon des témoins de la scène.
Dans les faits, c’est à un passage à tabac en bonne et due forme et en pleine journée, que les passants ont assisté avec des coups de matraque mais aussi de kalach AK, faisant office de bâton, qui pleuvaient sur le pauvre étudiant, maintenu à terre par ses bourreaux. Comme on le voit bien sur les images et les vidéos pris par des témoins qui n’en revenaient pas !
Dans une conférence de presse que le Comité exécutif de l’UENUN a animé après les faits, son secrétaire général, Hassan Arifa, a tapé du poing sur la table. Trop c’est trop ! D’autant que ce n’est pas la première fois que les étudiants sont victimes des écarts de la Garde présidentielle ainsi que des autres forces de sécurité, qui s’en prennent aux étudiants mais aussi aux passants. On se rappelle de l’étudiant maltraité par des agents de la police lors des tristes évènements du 10 avril 2017, et qui a ému l’opinion. Cette fois aussi, à regarder les images du mauvais quart d’heure passé par l’étudiant, plusieurs voies se sont élevées pour dénoncer le comportement de certains agents des forces de sécurité et de la garde présidentielle, et demander que justice soit faite afin que de tels évènements ne se passent plus dans notre pays. Les responsables militaire et sécuritaire mais aussi la CNDH sont donc interpellés pour rendre justice à la victime qui a été transporté à l’infirmerie du campus puis à l’Hôpital national et enfin dans une clinique privée de la capitale pour recevoir les soins appropriés.
La loi reste la loi et tous les citoyens sont tenus de s’y confirmer mais comme l’atteste le lieu du désagréable incident, ce n’est ni sur la voie du cortège qu’a eu lieu le passage à tabac, pour dire que l’étudiant a voulu passer outre les consignes de sécurité. Du reste, rien ne justifie un tel déplorable acte qui n’honore pas les forces de défense et de sécurité et c’est le cas de le dire, dans un état de droit et au 21e siècle, il y a des pratiques qui ne sont plus tolérables ne serait-ce que pour la cohésion sociale.
Vidéo de la barbarie
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Ikali (Actuniger.com)
Commentaires
il est etudient oubien il est politicien?
Est-ce qu'il a appris ses cours?
Oubien il laisse tomber les bancs, comme l'on fait les autres et se lancer a la politique.
Au lieu de passer un Etudiant