Tillabéri : une journée ville morte bien suivie pour dire non à l’état d’urgence
La ville de Tillabéri a tourné au ralenti ce jeudi 14 février en raison de l’opération « ville morte » lancée par la société civile et des associations professionnelles, qui entendent ainsi protester contre le refus des autorités d’alléger les mesures restrictives de circulation entrant dans le cadre de l’état d’urgence.
Boutiques et marchés fermés, rues presque désertes, écoles fermées : le mot d’ordre a été bien suivi par la population comme le montrent les images relayées sur les réseaux sociaux. Un motif de satisfaction pour les initiateurs du mouvement qui n’entendent pas s’arrêter-là, après avoir pacifiquement fait part de leurs doléances par rapport aux répercussions négatives de l’état d’urgence dans la région et surtout dans la ville de Tillabéri.
Pour rappel, le gouvernement a décidé lors du conseil des ministres du 7 décembre dernier, de placer le département de Tillabéri en état d’urgence en raison de la persistance de la dégradation de la situation sécuritaire. A la suite de cette décision, le maire de la commune urbaine de Tillabéry s’est référé à l’arrêté pris par le gouverneur pour informer la population de la ville des nouvelles mesures qui se traduisent par un couvre-feu nocturne pour les personnes et les véhicules. Ainsi, à compter du 13 février et sur toute l'étendue du territoire de la commune urbaine, la circulation des motos de jour comme de nuit est interdite de 19 heures à 06 heures du matin, celle des véhicules est interdite de 19 heures à 06 heures du matin, et enfin celle des personnes est interdite de 22 heures à 06 heures du matin. Les manifestations publiques sont également interdites sauf autorisation spéciale des autorités et les forces de défense et de sécurité sont autorisées à effectuer des perquisitions, des fouilles, des contrôles de vérification d'identité administrative de jour comme de nuit pour toutes les questions relatives à la sécurité.
Bien que la population ne s’oppose pas de manière générale à l’instauration de l’état d’urgence, les limitations relatives à la circulation des personnes et des biens ont été jugées « assez contraignantes ». Dès l’annonce de la décision, plusieurs structures associatives et professionnelles, sont montées au créneau pour demander aux autorités l’allègement de ces mesures qui vont négativement impacter les activités socioéconomiques dans la région. Le fait est que déjà 10 des 13 départements que comptent la région sont placés en état d’urgence avec des mesures plus drastiques encore dû à l’interdiction des « motos » de jour comme de nuit.
La décision du gouvernement vise à contenir la menace terroriste à la suite des multiples attaques enregistrées dans cette zone frontalière du Mali et du Burkina mais pour la population, il est crucial d’alléger le dispositif afin de ne pas amplifier la morosité socioéconomique dans laquelle la région est progressivement plongée depuis quelques mois.
Ikali(Actuniger.com)
Commentaires
...........bonjours le Niger moi je peut dire que la population de tillabery est meme complice, par comment l'Etat mais des moyens pour vous s
...........bonjours le Niger moi je peut dire que la population de tillabery est meme complice, par comment l'Etat mais des moyens pour vous s