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Mamadou Diop : un pur produit de la BCEAO aux commandes des finances
Mamadou Diop, le nouveau ministre des Finances, nommé le 31 janvier dernier en remplacement de Hassoumi Massaoudou, est un pur produit de la BCEAO où il a fait presque l’essentiel de sa carrière.
A presque 70 ans, ce cadre financier originaire de la région de Zinder, a été formé en France après des études secondaires au Lycée national de Niamey. Il a débuté sa carrière à l’ancienne BIAO avant d’intégrer la BCEAO à la fin des années 70. A la banque centrale des pays membres de l’UEMOA, il gravira tous les échelons. D’abord au siège à Dakar avant d’occuper, à partir de 1984, le poste de directeur national de l’Agence de Niamey, en remplacement de son mentor Boukary Adji qui a été nommé à l’époque ministre des Finances
En 1997, Mamadou Diop retrouva le siège de la BCEAO où il fut successivement nommé conseiller du gouverneur, directeur du département Finances, secrétaire général de la Commission bancaire (COBAC), puis à nouveau Conseiller spécial du gouverneur. Admis à faire valoir ses droits à la retraite en 2009, il sera rappelé en septembre 2011 pour occuper le poste stratégique de vice-gouverneur de la BCEAO. Il sera reconduit à ce poste pour un mandat de cinq ans le 19 décembre 2013, et restera en place jusqu’au 21 septembre 2018 date à laquelle le poste est revenu au Sénégal.
Bien qu’il soit presque un inconnu de l’échiquier politique, Mamadou Diop a été un des candidats au poste de premier ministre de la transition démocratique lors de la Conférence nationale, il s’est par la suite rapproché du PNDS Tarraya, même s’il n’est pas un membre de la direction du parti au pouvoir. Son nom a d’ailleurs été cité à plusieurs reprises pour intégrer le gouvernement sous la Renaissance où il compte parmi « les cadres de la légion étrangère ». C’est aussi un proche du président Mahamadou Issoufou qui, dès son accession à la magistrature suprême, l’a envoyé remplacer Ali Badjo Gamatié comme vice-gouverneur au titre du Niger.
« C’est un bon profil qui maîtrise la finance et connait tous les dossiers économiques ainsi que les enjeux de l’heure vu son parcours à la BCEAO », témoigne l’économiste Djibril Baré, ancien cadre aussi de la Banque centrale, qui le connait très bien. Avec son pedigree, Mamadou Diop va désormais se charger des chantiers ouverts par son prédécesseur notamment la poursuite de la réforme des finances publiques comme convenu avec le FMI dans le cadre du programme FEC (Facilité élargie de crédit). La feuille de route du nouvel argentier est en effet toute tracée : mobiliser plus de recettes surtout internes afin de financer le développement tout en veillant à accélérer la dynamique économique pour une croissance soutenue, durable et inclusive. Tout un défi en ces temps de conjoncture difficile, de crise sécuritaire et d’amplification des attentes sociales …
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
Par contre, il est tellement calme que l'on se demande si il saura s'imposer auprès des différentes directions de son département.
Il a gravi tous les échelons de la Bceao et a emmené beaucoup de ses compatriotes avec lui. Nous n'avons jamais eu autant de directeurs nigeriens à la Bceao que sous son vice-gouvernorat. Vraiment un homme juste. Bon courage Monsieur le VG.
Tu as vu juste, c est pour dire à la monnaie unique un bye-bye.
Vous avez parfaitement raison. La BCEAO est un environnement bien structuré. Et dans un environnement bien structuré c'est facile de bien faire son travail car chacun s'occupe de ce qui le regarde et se limite à ce qui le concerne. Ce qui n'est pas le cas pour l'administration publique où la politisation, le désordre dans les procédures, le manque de coordination des services etc font légion. Il va trouver un monde parfaitement nouveau pour lui. En plus il n'a pas la jeunesse nécessaire pour faire face à tous les défis. Nous prions simplement pour le bon Dieu lui vienne en aide pour l'intérêt du Niger.
Le ministère des finances a besoin de beaucoup de cette rigueur. Beaucoup de réformes de modernisation et de contrôle ont déjà été entamées par Hassoumi. Il faudra continuer sans faire de quartier. Le Ministère regorge de compétences qui ne demandent qu'à être optimisées.
En effet, il aisé de constater que la période où les ténors du pouvoir en Afrique se livraient à une cour effrénée aux "valises noires", c'est à dire les fonctionnaires internationaux est aujourd'hui révolue.
En fait, tous les pays ayant eu ces messieurs et dames aux sacs diplomatiques à la tête de leur ministères en charge des questions économiques et financières ou à la "primature" ont carrément échoué.
Mais j'espère que M. Diop est assez bien éduqué et sage pour savoir choisir un entourage sérieux.
"il ne dispose pas donc de cette élasticité d'esprit et d'épanouissement intellectuel qui caractérise la préparation, l'exécution,le suivi et l'évaluation des politiques et programmes publiques.
au lieu de "caractérise" lire plutôt "caractérisent"
Ensuite dans la 2ème partie du commentaire, dans la phrase :"En effet, il aisé de constater", veuillez ajouter "est" avant "aisé" pour lire "il est aisé" au lieu de "aisé"
Parce que tu imagines, toi, un Ministre des finances dans ce pays, qui ne soit pas au service du clan au pouvoir?! Mais qui c'est qui l'a nommé à ce poste? C'est le même clan dont tu parles! Et comment donc, selon toi, ne pas renvoyer l'ascenseur au clan qui l'a promu? A sa place, même toi tu ferais ça, je pense.
Et pour boucler la boucle, pendant que nous y sommes, les lecteurs doivent accorder "publiques" au masculin pluriel, dans la partie "... le suivi et l'évaluation des politiques et programmes publiques".