Défense : le Groupe d'Action Rapide (GAR-SI), nouvelle unité d’élite de la gendarmerie, désormais opérationnel
Le mercredi 16 janvier 2019 s'est tenue à l'École nationale de la Gendarmerie, la cérémonie de présentation officielle d’une nouvelle unité d’élite des Forces de défense et de sécurité nigériennes. Il s’agit du Groupe d'Action Rapide, de Surveillance et d’Intervention (GAR-SI), qui relève de la Gendarmerie nationale.
La cérémonie s’est déroulée en présence de l'ambassadeur chef de délégation de l'Union Européenne Dr. Denisa-Elena Ionette et de Kalla Moutari, ministre de la Défense nationale. On notait également la présence de plusieurs officiers supérieurs des Forces armées nigériennes (FAN) notamment le chef d’Etat-major adjoint, le général Ibrah Boulama, ainsi que le Haut-commandant de la gendarmerie nationale, le colonel-major Salissou Wakasso.
Dans un communiqué publié à l’issue de la présentation du GARSI, à laquelle participait également plusieurs autres personnalités civils et militaires, la délégation de l’UE au Niger a annoncé que cet évènement intervient après plusieurs mois de formation intensive de son encadrement et de ses hommes, notamment dans des centres de formation spéciale en Espagne. Le GAR-SI s'est par ailleurs vu remettre tous les équipements qui lui permettront de remplir leurs missions en autonomie totale sur le terrain, pour un montant s'élevant à plus de deux milliards de FCFA (2.328.647.350 FCFA soit 3.550.000 euros). « Le haut niveau d'entrainement et d'équipement de cette unité créée en février 2018 lui permettra de contribuer à l’amélioration de la sécurité des populations, y compris dans les zones isolées ou reculées et transfrontalières, condition nécessaire d'un développement socioéconomique durable », a précisé la même source.
La formation de cette unité fait partie, d’après les explications de la Délégation de l’UE au Niger, d'un programme européen régional qui vise à contribuer à la stabilisation des pays du G5 Sahel ainsi que le Sénégal à travers la création d'unités robustes, flexibles, mobiles, multidisciplinaires et autosuffisantes. « Ces unités doivent être capables de faire face à tout type de menace, y compris les menaces terroristes, la criminalité organisée et la traite des êtres humains, la protection de l'environnement et le renforcement du contrôle des frontières », poursuit le communiqué.
Financé à 100 % par le Fonds Fiduciaire d'Urgence pour le Sahel pour un montant de total de 41,6 millions d’euros, dont 5.8 millions pour le Niger, et mis en œuvre via un consortium composé des gendarmeries espagnole, française, italienne et portugaise, ce projet s'inscrit dans le cadre du soutien au renforcement des capacités du Niger dans la lutte contre les menaces transfrontalières.
Ikali (Actuniger.com)
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