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femmes et enfants site Garin Dole

De nombreuses crises minent les populations nigériennes de manière générale et celles de la région de Diffa en particulier. Parmi ces maux qui gangrènent la région du manga figure  dont l’insécurité alimentaire, qui empêche à des milliers de chefs de famille de disposer du minimum dans leurs foyers.

 

Zeyna commission0

Malgré d’être sur plusieurs fronts, l’Unicef, a apporté son appui aux populations de Diffa qui souffrent de l’insécurité alimentaire suite à des cataclysmes causés par la nature et aussi par la faute de l’homme

Pour apaiser la souffrance des populations, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance a reçu de l’Union Européenne, un financement pour répondre de manière rapide à la situation d’urgence qui prévaut dans la région de Diffa.

Le financement ECHO RRM de l'Union Europeenne car c’est de lui qu’il s’agit, permet un soutien en intrants et appui technique aux acteurs d’opérationnalisation du Mécanisme de Réponse Rapide (RRM). Cet appui répond à la situation humanitaire peu reluisante qui caractérise le Niger.

En effet, ce sont environ 2,3 millions de personnes, dont 1,2 million d’enfants, qui ont besoin d’une aide humanitaire au Niger alors que le pays continue de lutter contre l’insécurité, l’insécurité alimentaire, les catastrophes naturelles, les épidémies, l’extrême pauvreté et le manque de services et d’infrastructures. La crise humanitaire s’aggrave avec de multiples crises à Diffa, Tillabéry et Tahoua. Mais la situation humanitaire s’accentue dans la région de Diffa, avec 50% de la population - une combinaison de personnes déplacées internes, de réfugiés et de rapatriés - dans le besoin. Cependant, environ 80% des personnes nécessitant une aide humanitaire vivent dans d’autres régions du pays. Plus de 300 000 enfants de moins de 5 ans ont été touchés par la crise nutritionnelle au niveau national.

Face à cette situation, l’Unicef a, en 2018, continué à apporter des réponses multisectorielles aux crises affectant le Niger et à renforcer le lien entre les interventions humanitaires et les programmes de développement, en particulier dans la région de Diffa. L’Institution onusienne accorde ainsi la priorité à son appui au programme national de traitement de la malnutrition aigüe sévère, y compris son intégration dans le système de santé national dans son ensemble, et les activités de prévention de la malnutrition seront élargies. C’est pourquoi, dans le domaine de l’éducation, l’UNICEF continue à améliorer la qualité des programmes d’éducation en situation d’urgence à Diffa et à offrir des possibilités d’éducation formelle et non formelle aux jeunes. Les enfants touchés par une crise sont contactés par des services de santé grâce à des cliniques mobiles et à des interventions de vaccination. L’UNICEF apporte également un soutien psychosocial aux enfants touchés et fournit aux enfants non accompagnés et séparés des services d’identification et de réunification. Le mécanisme de réponse rapide a été renforcé afin d’étendre la fourniture d’eau, de services d’assainissement et d’hygiène (WASH) et d’articles non alimentaires. Nonobstant les efforts suscités, l’Unicef continue à maintenir des mesures d’urgence telles que des stocks d’approvisionnement et des arrangements de partenariat en attente. Les interventions humanitaires multisectorielles couvrent de nouveaux domaines, y compris ceux touchés par la crise frontalière malienne et les sites enregistrant un nombre croissant d’enfants migrants vulnérables revenant d’Algérie et de Libye. L’UNICEF utilise des approches novatrices, telles que le SMS, pour gérer les données sur la protection de l’enfance et surveiller les interventions dans les domaines de l’eau, de l’éducation et de la nutrition.

Diffa, une région fragilisée

La situation humanitaire à Diffa laisse à désirer. Car depuis 2015, la région de Diffa a connu des déplacements de populations liés à la situation sécuritaire qui a fragilisé davantage une population qui déjà avant la crise présentait des indicateurs sociaux de base très faibles. Dans ce contexte de vulnérabilité et malgré l'accalmie observée récemment, les besoins en services vitaux des populations vulnérables, principalement les femmes et les enfants sont loin d'être couverts. On compte dans cette région près de 250.000 populations déplacées internes, rapatriées et refugiées réparties dans environ 96 sites, incluant plus de 166.000 enfants de moins de 18 ans. Afin de mettre un terme à la souffrance des populations, l’Unicef a apporté des réponses multisectorielles aux crises affectant le Niger et renforce le lien entre les interventions humanitaires et les programmes de développement.

Soutien en intrants et appui technique aux acteurs d'opérationnalisation du Mécanisme de Réponse Rapide (RRM)

Le RRM (Rapid Response Mechanism) est un mécanisme de réponse rapide, intégré dans le cadre humanitaire tel que défini dans l’objectif stratégique du HRP. Il vise à apporter une première réponse aux besoins urgents des personnes affectées par un choc humanitaire lié à un conflit armé, une catastrophe naturelle ou une épidémie. Il permet de comprendre et de classifier très rapidement les besoins urgents des populations, et de leur apporter une aide humanitaire pour réduire les pertes en vies humaines et améliorer leurs conditions de vie. Les activités RRM sont basées sur trois piliers communs à savoir : Pré-positionnement de fonds, de stocks et de ressources humaines ; Veille humanitaire et évaluations multisectorielles (MSA) ; Interventions multisectorielles : Abris/NFI, WASH, Sécurité alimentaire et Protection. L’Unicef est membre du cadre commun RRM aux côtés du PAM, OCHA, Ministère de l’action humanitaire et gestion des catastrophes et des ONG (ACF, ACTED, DRC, IRC). OCHA assure le lead de la coordination du RRM et l’UNICEF assure le leadership technique du mécanisme. À Diffa, les interventions RRM ont touchés plusieurs localités notamment les sites de déplacées, de retournés et de réfugiés dans les départements de Diffa, Bosso et Nguigmi.

Les réalisations et actions en cours du projet depuis sa mise en œuvre

Déjà, plus de 27 000 personnes soit 4 340 ménages affectés par un déplacement forcé ont été assistés avec les kits NFI complets après un processus de ciblage basé sur la vulnérabilité. La cible de cette action étant de 35 000 personnes, la couverture des résultats est d'environ 80% à fin août. La flexibilité du RRM a été maintenue pour permettre la réponse aux besoins : 1 000 kits NFI sur les 2500 initialement pré-positionnés (dont 2000 pour les ONG RRM et 500 pour le MAH/GC) à Diffa ont été ré orientés vers Tahoua pour répondre à l'urgence. Les partenaires RRM disposent encore d'une capacité d'environ 482 kits NFI pour la région de Diffa.

Dans le domaine des articles non alimentaires (NFI)

L’Unicef soutient la mise en œuvre du projet de mécanisme de réponses rapides dans la zone, avec la mise à disposition rapides des articles non alimentaires. Au mois d’août par exemple, des kits NFI ont été fournis a plus de 530 ménages a Karea, Garin N’Dole et Mombio-4. L’UNICEF fournit également un appui technique aux intervenants partenaires du RRM. Eu égard à tous efforts déployés par l’Unicef, les bénéficiaires n’ont pu que se fondre en remerciements. C’est le cas de Adama BOUBOU âgée de 27 ans du site des déplacés (Garin N’Dole) de Chetimari, mère de famille de 6 enfants venant de Maimatara (Nigeria) que nous avons rencontré. Elle présente fièrement une partie du kit NFI qui lui a été distribuée. La dame, très contente, se lance dans la démonstration de préparation de la bouillie qu’elle a donnée à ses deux petits enfants qui en redemandaient tellement ça avait l’air très bon.

ABRI NFI

Un abri NFI sur le site de Garin N’Dole

« A notre arrivée sur ce site, nous avons reçus du riz, du savon, de l’huile, du lait, des vêtements pour les enfants. Par la suite, nous avons reçu des tampons, des nattes, de bidons d’eau, des bols, deux marmites, trois couvertures, un mortier, une lampe solaire», a-t-elle confié. Et de continuer : «Nous sommes contents, nous disons MERCI. Depuis notre arrivée ici, notre vie a changé, elle est meilleure qu’avant. Répondant à la question de savoir si cette ration alimentaire qui leur a été distribué leur suffit, elle répond : « on se débrouille avec, on dit merci en tout cas, si on peut avoir encore plus, on ne dira pas NON, dit-elle arborant un large sourire. Comme vous le savez, tout dépend de la taille de la famille, plus vous êtes nombreux, plus vous avez de chance qu’à un moment la ration se termine, pour ceux qui n’ont pas d’enfants par exemple, la ration ne termine pas. Dans mon cas par exemple, il nous arrive des moments où nous avons des ruptures.» La dame au sourire ne pense plus à retourner. «Même si nous retournions, c’est ce qui nous a fait fuir qui nous ramènera. Ici, c’est mieux pour nous, nous arrivons à dormir à cotés de nos enfants», sourit-elle.

Beneficiaire Adama BOUBOU

Adama BOUBOU vivant sur le site des déplacés de Garin N’Dole de Chetimari, mère de famille de 6 enfants venant de Maimatara (Nigeria)

 

Pour sa part, Ibrahim Lala, un autre bénéficiaire du même village Garin Dolé nous a livré son témoignage. «Je m’appelle Ibrahim Lala. Des individus armés (référence aux hommes de Boko haram) nous ont chassés, nous sommes arrivés ici, nous avons demandé de l’aide et on nous a autorisés à nous installer à cet endroit. RESCUE nous a distribué des tampons, des nattes, des bassines pour l’eau, des marmites pour la cuisine. Nous avons subis aussi des formations sur la propreté, ils ont mis à notre disposition des toilettes temporaires. Nous vivons heureux, nous sommes contents, nos enfants se sentent à l’aise et nous aussi, nous avons le même sentiment», a-t-il indiqué. L’homme dit assurer sa prise en charge à la fin du projet.  «Nous sommes arrivés ici sans aucune préparation, nous avons tout abandonné, nous sommes arrivés ici au moment où on s’apprêtait à cultiver nos champs», a-t-il lancé.

Beneficiaire Ibrahim Lala

Ibrahim Lala

 

Pour Elhadj Harouna Moussa représentant du Chef de village de Garin’Dolé, Sites déplacés de Chetimari, «Ils nous ont  vraiment tout donné, ils nous ont donné de quoi vivre, au nom du Chef de village, nous disons MERCI. Nous vivons heureux ici, dans la paix, dans la joie. Au départ c’est IRC qui est venu nous apporter de l’aide, par la suite est intervenu aussi le PAM», a-t-dit.

IRC distribue des vivres

Il y a par ailleurs une intervention de IRC (International Rescue Comitee) partenaire de l’Unicef. Ainsi, 71 ménages ont pu bénéficier de cette aide sur le site des déplacés de Garin’Dolé à 28 Km de la ville de Diffa. Il y a eu une distribution de vivre pour assurer la sécurité alimentaire. Ainsi, c’est 350 grammes de céréales par jour / personne, 120 grammes de légumes par jour / personne, 35 grammes d’huile par jour / personne, 5 grammes de sel par jour / personne, 50 grammes de super céréale par jour / personne et 200 gramme de super céréale + par jour / enfant (06 à 23 mois). Au total, ce sont 560 Grammes par jour / personne soit 2214 kilo calorie pour une norme de 2100 kilo calorie.

.Kits distribues Sites deplaces de Chetimari

 

Greyma Mai Manga officier de distribution abri NFI rencontré sur le Site des déplacés de Chetimari dans le village de Garin’Dolé raconte. « IRC (International Rescue Comitee) a eu à réaliser plusieurs activités dont entre autres : évaluation multisectorielle, nous avons mis à la disposition de ces déplacés un kit composé de 18 articles NFI (No Food Item) bien non alimentaire dont : des nattes, des couvertures, des lampes solaires, du savon, sceau, d’eau, etc…

Apres l’intervention des NFI, nous avons aussi les Kits abri pour faire un abri de 21,5 mètre carres pour une taille de ménage de 7 personnes. Le kit abri est composé de 58 bois, (02) deux rouleaux de cordes de 8 mm de diamètre, 1 rouleau de corde de 1 mm de diamètre, et 2 bâches», a-t-il indiqué.  

Dans le cadre de Wash, IRC a réalisé un point d’eau pour 500 personnes, un forage est plusieurs latrines d’urgence qui sont temporaires. Une latrine est attribué à 3 ménages. Le choix de constitution du groupe est laissé aux bénéficiaires eux même. Il y a des sensibilisations régulières sur le lavage des mains, prévention de maladies, entretien des latrines, des points d’eau par la mise en place de comité de gestion, comité hygiène assainissement, protection générale.

Dans le secteur de la protection, il y a la protection de l’enfant, protection VBG, violence basé sur le genre et monitoring de protection. Dans ce cadre, IRC identifie les cas de violence basé sur le genre pour apporter des séances psycho sociologique, des actions de sensibilisations dans le cadre de la prévention. Le monitoring de protection prend en charge les personnes âgées, handicapés, les VBS personnes à besoin spécifique.

Greyma Mai Manga officier de distribution

Greyma Mai Manga officier de distribution abri NFI

 

Intervention du PAM dans le village de Garin Dolé (Chetimari), partenaire de l’UNICEF

La communauté déplacée suite aux exactions de Boko haram, sont arrivées sur ce site en Aout 2018. Le PAM assiste environ 441 personnes et l’assistance entre dans le cadre de la réponse RRM. Le PAM travaille avec l’ONG Karkara dans la distribution alimentaire. Chaque ménage sur ce site reçoit 120 kg de nourriture par mois (huiles, super céréales et du sel). Il y a aussi une ration de super céréale + pour les enfants dont l’âge varie entre 06 à 23 mois. L’assistance du PAM sur ce site doit durée 03 mois, après quoi une enquête sera menée pour déterminer les ménages les plus vulnérables.

Abdoulkarim Moumouni

Actuniger.com

 

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