Vers l’élaboration d’un état civil moderne au Niger !
Jeudi 29 Novembre 2018, la salle de réunion du stade général Seyni Kountché a servi de cadre pour valider les travaux du comité chargé de réviser les textes sur l’état civil. La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence du Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, du Secrétaire Général du Gouvernorat de Niamey, d’un représentant de la délégation de l’Union Européenne, de la représentante adjointe de l’Unicef et plusieurs autres invités.
Les deux dernières révisions des textes régissant l’état civil, remontent respectivement aux années 1950 et les dernières réformes datent respectivement des années 1985 et 2016.
C’est conscient des insuffisances qu’il comporte, que les autorités nigériennes en partenariat avec l’Unicef et sur financement de l’Union Européenne ont décidé de réviser profondément l’état civil nigérien.
Entre autres insuffisances qui caractérisent ce dernier, figurent :
-L’absence de la prise en compte de l’informatisation ;
-L’absence du Mécanisme de coordination entre les parties prenantes ;
Et le manque d’une politique nationale de l’Etat civil.
Compte tenu du développement accéléré des Nouvelles Technologie de l’Information et de la Communication, le Niger est appelé à être au diapason de l’évolution du monde moderne.
Une fois les travaux de l’atelier validés leur mise en œuvre va permettre au pays de disposer des textes de base qui aboutiront à l’élaboration et l’adoption d’un plan stratégique 2017-2021 sur le renforcement de l’état civil.
Selon l’Etude Démographique à Indicateurs multiples (EDSN-MICS 2012), une convention de financement de près de 3 millions d’euros avait permis de donner un bon élan au système d’état civil nigérien avec une amélioration significative de l’offre de services passant, de 2700 centres de déclaration à plus de 10.000.
Aujourd’hui, des parents sont de plus en plus conscients de l’importance de déclarer les faits d’état civil, ce qui a permis de doubler le taux de déclaration des enfants à la naissance de 32% en 2006 à 64% en 2012.
‘’Les enfants sont au cœur des actions de l’Unicef. Un enfant est défini comme tel à partir de son âge.
Pour connaitre l’âge d’un enfant, il faut bien qu’il dispose d’un acte de naissance. Ainsi, l’enregistrement d’un enfant aussitôt sa naissance prend alors tout son sens. C’est un droit fondamental qui constitue le point de départ de tous les droits », a déclaré Mme Illaria Carneveli, représentante adjointe de l’Unicef au Niger.
Mamane Adamou