FAUNE : parcours de combattants pour la sauvegarde des girafes de l'Afrique de l'ouest présentes au Niger
Il s'agit de la responsabilité du service des Eaux et Forets face à l'histoire par rapport à la survie d'une espèce en danger d'extinction de toute l'Afrique de l'ouest présente au Niger, avec un effectif de 50 individus seulement en 1996.
Face à cela des efforts importants ont été déployés par l'Etat du Niger et ses partenaires particulièrement par une ONG locale dénommée ASGN soutenue par le BIOPARC de Doué la Fontaine. Ce qui a permis une augmentation exponentielle de la population des girafes qui s'élève à environ 600 individus en 2017. Elles vivent dans des zones agricoles densément peuplées sans statut particulier pour la protection de ces animaux avec de risques de représailles puisque les girafes consomment les cultures des paysans. Cette augmentation de la population des girafes contribue à la saturation de leur milieu de vie qui risque de ne pouvoir pas les contenir. Ceci a poussé ces animaux à prospecter d'autres zones favorables avec la création d'une deuxième population de girafes à Fandou/Dingazi banda.
En 2008 un atelier sur la viabilité de la population et l'habitat des girafes organisé par le ministère de l'environnement sous financement du projet ECOPAS a démontré la nécessité de créer une troisième population pour plus de garantie de survie de l'espèce contre une éventuelle catastrophe/crise (vaut mieux avoir ses œufs dans des paniers différents que de les avoir dans un seul panier).
Depuis lors cette idée de translocation de girafes a fait son bon homme de chemin et a été planifiée dans tous les programmes conservation intégrant les girafes. Donc il s'agit d'un long processus mûrement réfléchi, étayé par diverses études scientifiques, qui est a son aboutissement.
La zone d'accueil, Réserve de Gadabedji, est un ancien habitat de la girafe où la sécheresse des années 70 et le braconnage l'ont chassé. La réserve de Gadabedji se localise dans le département de Bermo (région de Maradi) au nord de Dakoro. Il s'agit donc à travers l'application des outils de conservation de la faune sauvage de permettre que les girafes puissent retrouver leur ancien domicile. Il est prévu le transfert de 10 girafes jeunes dont 7f emelles et 3 mâles sur ce nouveau site d'accueil.
C'est une initiative louable qui même si elle n'existe pas doit être inventée pour le seul besoin de préservation de ces mastodontes. Cette initiative du ministère de l'environnement doit être soutenue par tous ceux qui sont animés d'un esprit écologique de préservation de ce patrimoine national voir mondial.
Cdt. Moussa Kaïlou, DDE/SU/DD_Bermo.
Commentaires
Zones du centre du pays. Il faudra sencibiliser les paysans et les eleveurs Dan's le respect de cette cohabitation.