JAC : la pression de la société civile ne faiblit pas, la mobilisation montre des signes d’essoufflements
Le Cadre de concertation et d'action citoyenne (CCAC), a tenu ce samedi 6 octobre, sa 20ème Journée d'Action Citoyenne (JAC). A Niamey, la manifestation s’est comme d’habitude traduite par un rassemblement à la place Toumo, suivie d’une marche jusqu’à la Place de la concertation, où s’est tenu un meeting. Les manifestants ont comme d’habitude, réitéré leurs revendications et protesté contre, « la loi de finances 2018, le projet de loi de finances 2019 et la présence des bases militaires », en plus de critiquer fortement, « la mauvaise gouvernance » qui prévaut sous le règne du président Issoufou Mahamadou.
Des centaines de manifestants ont ainsi répondu présent à la manif de la société civile. En plus des membres des différentes structures membres, on notait la présence massive des militants de certains partis de l’opposition, lesquels avaient lancé un mot d’ordre en ce sens, ainsi que de simples citoyens. Il s’agit notamment de la jeunesse Lumana, ainsi que du MPN Kiishin Kassa et le Front patriotique.
S’il est difficile, en l’absence d’estimation officielle tant de la part des autorités que des organisateurs, de chiffrer le nombre approximativement des manifestants, force est de constater que la mobilisation s’est un peu essoufflée par rapport au début de la contestation. D’autant qu’avec l’appel des partis de l’opposition, beaucoup s’attendait à plus de présence des protestataires. Cela fais certes un certain temps que la mobilisation semblait un peu perdre du régime, mais depuis la sortie de prison des leaders du mouvement, la contestation a retrouvé un certain élan.
Il n’en reste pas qu’une certaine lassitude est en train d’avoir progressivement raison de la fronde de la société civile. En d’autres mots, les JAC se poursuivent certes, mais la monotonie des manifestations, est à coup sûr en train d’atténuer l’ampleur du mouvement de contestation comme l’illustre la manifestation de ce samedi mais aussi, dans d’autres villes du pays où pourtant. Ce ne sont pourtant les raisons de la colère qui manquent !
Ikali (Actuniger.com)
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