TANOUT: toujours dans le noir, la colère de la population ne faiblit pas
La population de Tanout est encore sortie dans la rue ce mercredi 3 octobre pour manifester sa colère contre les délestages en série que connait la ville depuis plusieurs mois, avec des « blackout » fréquents qui plombent toutes les activités socioéconomiques dans la capitale du Damergou.
C’est la troisième fois en l’espace d’un mois que la population manifeste, à l’initiative des associations locales de la société civile notamment le MPCR, et après avoir interpellés à plusieurs reprises les autorités ainsi que la Nigelec, les manifestants sont allés jusqu’à menacer de ne plus payer leurs factures tant que la situation n’est pas rétablie.
Pour cette nouvelle manifestation du mercredi 3 octobre, les manifestants ont organisé une marche suivie d’une prière collective ainsi qu’un sit-in au niveau de la préfecture afin d’exprimer leur indignation face au silence des autorités et de la Nigelec. Malgré la présence des forces de sécurités, les manifestants ont élu domicile dans la cour de la préfecture bloquant du coup tout mouvement du personnel pour dénoncer selon eux, le non-respect des engagements pris par les plus hautes autorités. Il y a quelques jours en effet, et alors que se poursuivait le black-out qui a commencé depuis le 10 août, le député Boukari Sani Zilly, a tenu à rassurer la population sur les instructions fermes données par le président Issoufou Mahamadou pour la résolution du problème.
Jusqu’à présent pourtant, aucune solution ne se profile à l’horizon comme nous l’a confirmé Zabeirou Mamadou, un acteur de la société civile locale que nous avons joint au téléphone. « Le problème de l’électricité à Tanout persiste toujours malgré nos différentes manifestations et les engagements des autorités. La ville vit un vrai calvaire avec ces délestage, et en plus des activités économiques qui sont perturbées, l’hôpital départemental ainsi que les autres centres de santé subissent aussi de plein fouet les conséquences de cette pénurie qui n’a que trop duré ».
Selon des habitants de la ville, c’est parfois avec la lumière des lampes à pétrole ou des lampes torche que se déroulent certaines prises en charge des malades notamment les accouchements.
En attendant, les braves populations du Damergou, qui ont pris à bras le corps le problème qui est avant tout le leur, n’entendent point baisser les bras. Ils comptent maintenir la pression jusqu’à la résolution de ce problème. Selon eux, ce ne sont pas les alternatives qui manquent d’autant que la Société de raffinerie de Zinder (SORAZ), ne se trouve qu’à moins d’une centaine de kilomètres, justement sur la route Zinder-Tanout. Ils revendiquent ainsi, le raccordement de la ville à la centrale électrique de la SORAZ comme c’est le cas pour Malbaza dans la région de Tahoua pourtant située à des centaines de kilomètres de là.
A.Y.B (Actuniger.com)
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