NIAMEY: la rentrée des lycéens en demi-teinte dans certaines écoles publiques
La rentrée académique au niveau des lycées prévue pour ce lundi 17 septembre 2018 au Niger s’est déroulée en demi-teinte dans certaines écoles publiques de Niamey, en revanche elle est effective au niveau des établissements privés visités par les reporters de l’ANP.
Au Complexe d’Enseignement Général privé Maarif ou écoles de l’amitié nigéro-turque, il a été constaté la présence massive des élèves et du corps professoral.
Selon le Directeur Général Adjoint par intérim et responsable de la section Fille Dr. Mehmet çelen, les inscriptions se poursuivent et les cours en ce qui concerne le lycée débutent ce jour même de la rentrée.
Au CSP Maarif toutes les conditions sont créées pour que la rentrée des classes se déroule normalement, a-t-il rassuré.
En revanche au niveau du lycée Municipal de Niamey, il y a certes une présence des élèves dans les cours et aux alentour de l’établissement mais les classes sont vides.
Les bureaux étant restés fermés, aucun responsable de l’établissement n’a pu être contacté par l’ANP. Même constat au niveau d’autres écoles publiques où les élèves vident progressivement les classes.
Quelque 101.177 élèves du cycle moyen du secondaire du Niger sont appelés à reprendre le chemin de l'école ce lundi 17 septembre 2018 pour la rentrée académique au titre de l'année scolaire 2018-2019 et ce après trois mois de vacances.
Le gouvernement a mis tout en œuvre pour assurer un bon déroulement de cette rentrée, quelque "1.874.000.000 de FCFA qui ont été mobilisés pour l'achat de mobiliers et de fournitures scolaires", a assuré le ministre des Enseignements secondaires Mohamed Sanoussi El hadj Samro.
Il a appelé tous les acteurs du système éducatif nigérien à "œuvrer pour l'édification d'une école stable et de qualité".
Il ressort du diagnostic établi dans le Document du Plan de Développement Economique et Social (PDES 2017-2021) que le secteur de l’éducation est confronté à de nombreux défis.
La faiblesse des taux de scolarisation dans tous les ordres, même si celui du primaire a atteint un niveau acceptable, la persistance des inégalités de genre bien qu’en nette réduction, la persistance des disparités régionales dans tous les ordres d’enseignement y sont citées.
S’y ajoutent la persistance des disparités entre les milieux urbains et ruraux, l’inadéquation formation-emploi qui contribue à alimenter le chômage, l’importance du taux d’analphabétisme de la population, le taux élevé de déperdition.
Le système se caractérise en plus par la faible prise en compte des non scolarisés, le faible niveau du corps enseignant, le manque de moyens de fonctionnement, l’inadéquation des curricula par rapport aux besoins des services utilisateurs, les surcharges des classes liées à l’accroissement exponentiel des effectifs et la mauvaise répartition du corps enseignant à l’échelle du pays,.
Au niveau du secondaire, cycle de base 2, le taux de scolarisation est passé de 21% en 2012-2013 à 31% en 2015-2016 même si près de trois quarts des enfants en âge de fréquenter ce cycle scolaire, en sont exclus, selon les statistiques officielles. Au cycle moyen, le taux est de l’ordre de 9% en 2016 contre 8% en 2012.
Les taux de rétention apparaissent faibles et les inégalités persistent malgré les efforts consentis en matière de scolarisation de la jeune fille avec un taux de survie au 1er cycle qui s’établit à 33,7% en 2016 et au second cycle de 79,5%.
ANP
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