PRODEC : des formations pour les jeunes et des compétences pour plus d’emplois
Les responsables du Projet de développement des compétences pour la croissance (PODEC) ont animé, mercredi 15 Août à Niamey, une conférence de presse pour présenter les réalisations enregistrées depuis le lancement des activités ainsi que les perspectives pour les années à venir.
Selon le coordinateur national, Aoula Yahaya, cette rencontre de vulgarisation des activités du PRODEC intervient à la suite du financement additionnel que vient d’accorder la Banque mondiale au Niger pour la poursuite du projet qui est destiné à offrir des formations pour promouvoir l’employabilité des jeunes au Niger. Cet accord de financement additionnel pour le PRODEC a été, pour rappel, signé le 28 juin dernier à Niamey entre la ministre du Plan, Kané Boulama Aichatou et le Représentant résident de la Banque mondiale de l’époque Siaka Bakayako. Il porte sur une enveloppe de 50 millions de dollars US soit plus de 27 milliards de F CFA, qui sont destinés à renforcer les principaux résultats atteints, en mettant cette fois, l’accent sur la formation des jeunes dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage. Selon les estimations, environ 32.000 jeunes filles et garçons bénéficieront de diverses formations et apprentissage en vue de leur insertion socio-professionnelle dans le cadre du financement additionnel qui a été motivé par les succès obtenus dans la réalisation des objectifs de développement du PRODEC.
Bilan satisfaisant
Le financement additionnel de la Banque mondiale vient s’ajouter aux 30 millions de dollars, soit 15 milliards de FCFA, déjà offerts au lancement du projet, ce qui porte le montant total à 80 millions de dollars. Il a été octroyé en moins de six années d’activités, ce qui selon le coordinateur national du PRODEC, démontre que la Banque mondiale est satisfaite des résultats déjà obtenus. « Ce montant additionnel nous est accordé grâce au travail déjà abattu. Le partenaire est conscient et convaincu que ce projet est en train d’aller dans le sens qu’on lui a indiqué », a souligné Aoula Yahaya qui a ajouté que les nouveaux fonds permettront d’accompagner, sur trois nouvelles années, davantage de jeunes et de cibler de nouveaux bénéficiaires.
Depuis le début de ses opérations en 2014, après la signature du financement initial en juin 2013 pour une période de 6 ans, le PRODEC dont les objectifs sont en cohérence avec ceux du Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2017-2021, a permis d’atteindre les missions qui lui ont été assignés. Un bilan satisfaisant selon le coordinateur qui a détaillé les réalisations enregistrées. Selon les chiffres qui ont été présentés, des milliers des jeunes ont bénéficié des formations et des apprentissages à travers les différents programmes executés avec les partenaires du PRODEC notamment la Chambre de Commerce et d’industrie du Niger (CCIN), l’Agence nigérienne pour la promotion de l’emploi (ANPE) ou le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAPFA). « Aujourd’hui 70% des jeunes qui ont bénéficié de l’action de l’ANPE ont eu un emploi. 63% des jeunes qui ont bénéficié de l’appui du FAFPA ont eu des emplois et certains ont créé leurs propres entreprises. 71,5% des jeunes qui ont bénéficié de la formation en entreprenariat de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Niger ont créé leurs propres entreprises », a expliqué Aoula Yahaya.
Emploi, lutte contre la pauvreté et croissance
Ce qui conforte le PRODEC, placé sous la tutelle du ministère de la Formation professionnelle et technique, dans la poursuite de ses interventions conformément à ses objectifs initiaux qui visent, entre autres, à améliorer la formation technique et professionnelle des jeunes à travers ses trois composantes. Il s’agit notamment de l’amélioration de l’efficacité de la formation formelle, la facilitation du passage de l’école au marché du travail, et le renforcement des capacités institutionnelles et de suivi-évaluation. Le PRODEC met l’accent particulier pour le renforcement des compétences afin d’améliorer la productivité et donc de contribuer à dynamiser la croissance, sans compter les autres impacts induits notamment la réduction du taux de chômage et la pauvreté dans notre pays. Il s’agit du principal défi pour notre pays qui connait une démographie galopante avec des milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail mais qui assez souvent finissent par pointer au chômage faute de d’alternatives. Pour beaucoup, c’est le manque de qualification adaptée qui leur limite les débouchés, une problématique que le PRODEC contribue à prendre en charge avec des résultats satisfaisants comme en témoigne les réalisations enregistrées.
Mamane Adamou (Actuniger.com)
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