Ouverture du procès de l’activiste Lirwana Abdourahamane
Au Niger, l’avocat et l’activiste de la société civile, Lirwana Abdourahamane, se trouve à nouveau devant les juges. Il est poursuivi, cette fois, pour outrage à un magistrat. S’il est reconnu coupable, il encourt entre trois mois et deux ans d’emprisonnement.
C’est en flagrant délit que l’activiste et avocat Lirwana Abdourahamane a comparu devant le juge. Il est poursuivi pour outrage à un magistrat dans l’exercice de ses fonctions, en l’occurrence le doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Niamey.
Selon le juge, Lirwana Abdourahamane « a déclaré publiquement et en pleine audience que le doyen des juges a accepté une promesse de 40 millions de francs CFA de la part des autorités pour maintenir en prison, les 19 activistes de la Société civile » jugés la semaine dernière à Niamey.
Tout en reconnaissant avoir tenu ces propos, Lirwana Abdourahamane a expliqué que c’était l’atmosphère qui prévalait mardi dernier dans la salle d'audience qui l’a poussé à faire ces affirmations, avant de présenter ses excuses au doyen des juges et aux familles des magistrats et des avocats du tribunal.
« Avez-vous les preuves de ce que vous affirmez ? », a demandé le juge.
« Oui, monsieur le juge. C’est un député de la majorité présidentielle qui m’a informé, mais je ne pourrai pas vous donner son nom », a répondu le prévenu.
Silence dans la grande salle.
« J‘aurais voulu que ces propos viennent de vos autres camarades et non de vous », a martelé le juge avant d’ajouter « vous êtes un avocat professionnel ».
« Le mal est déjà fait », a assaini la partie civile qui a demandé que ces 40 millions de dommages et intérêts soient reversés aux orphelinats de Niamey.
Le procureur de la République a requis deux ans d’emprisonnement, dont un avec sursis.
L’affaire est mise en délibéré au 23 juillet prochain.
RFI
Commentaires
Il fait de la politique, donc ses accusations doivent lui valoir sa peine de prison. Quel manque de professionnalisme aveuglant. Que le d