Affaire des lesbiennes de Maradi : une affaire de vol et de recel selon le procureur qui a mis fin à la rumeur
Le Procureur de la République Près du Tribunal de Grande Instance de Maradi, M. Hama Illiassou a coupé court jeudi 12 juillet à une rumeur persistante dans la région de Mardi (Centre Est) agitant les réseaux sociaux sur une prétendue affaire de lesbiennes et de litige autour de la maternité d’enfants.
Au cours d’une conférence de presse, le Procureur a précisé qu’il s’agit en réalité d’une affaire de vol et de recel pour laquelle les femmes en question ont été déférées par la police. Selon l’enquête préliminaire, l’une des femmes mises en cause commettait des vols au préjudice de sa sœur et remettait ses gains à sa copine en liquide ou en cadeaux de meuble. Le vol échelonné sur 3 ans a porté sur un montant de 3 millions de FCFA, a expliqué le Procureur de la République de Maradi.
M. Illiassou a affirmé qu’une information judiciaire a été ouverte pour saisir le juge d’instruction afin de mener des investigations, il n’a jamais été fait cas d’une quelconque recherche de paternité d’un enfant entres les deux femmes.
Ces femmes n’ont pas évoqué ce problème de paternité depuis l’enquête. Le juge d’instruction les a inculpées et les a placées sous mandat de dépôt, il y a un peu plus de 2 semaines, l’une des prévenues pour vol et la seconde pour recel, a-t-il détaillé.
Le Procureur a insisté que « dans le dossier, ce problème ne s’est jamais posé et ces femmes n’ont pas un autre dossier devant ce tribunal concernant une quelconque recherche de paternité » en faisant observer les images diffusées sur les réseaux sociaux ne sont pas celles des Nigériennes et encore moins des prévenues en détention.
Le Procureur a rappelé que deux à trois post audio sur whatsapp ont donné toute autre dimension à cette affaire de vol.
Dans le premier élément, une femme a rapporté qu’elle était de passage au tribunal de Maradi lorsqu’elle a constaté un attroupement de gens. Elle affirme avoir demandé de quoi il s’agit et qu’on lui aurait fait comprendre qu’il y a des femmes lesbiennes qui seraient en procès au tribunal de Maradi, l’une réclamant la paternité de l’enfant mis au monde par l’autre, et à défaut d’avoir l’enfant, elle réclamerait la somme de 1.200.000 de FCFA, pour avoir porté la grossesse.
Dans le second enregistrement, poursuit le procureur de la République, une autre habitante de Maradi a fait circulé l’information selon laquelle, dans cette affaire, un premier juge aurait été saisi et que ce dernier aurait été incapable de juger l’affaire parce qu’il la trouvait trop étrange. Selon elle, il a fallu l’intervention d’un second juge pour condamner ces femmes à 5 ans d’emprisonnement ferme.
Quant au 3eme élément posté toujours de Maradi par un homme contient une photo sur laquelle figurent deux femmes qu’il présente comme étant les lesbiennes de Maradi en procès au tribunal. Il a ajouté que l’une réclamerait la paternité de l’enfant mis au monde la seconde.
Selon le Procureur de la République Près du Tribunal de Grande Instance de Maradi en observant ces photos on se rendra compte qu’il ne s’agit pas de femmes nigériennes, ce sont des femmes étrangères, bourgeoises. Il a formellement soutenu que les femmes qui figurent sur la photo ne ressemblent nullement à celles qui sont détenues.
Le procureur a affirmé que eux-mêmes, c’est à travers les gens qu’ils ont appris que les deux femmes amenées à la justice seraient en procès au sujet de l’enfant que l’autre aurait mis au monde, ce qui n’en est rien, les mises en cause étant poursuivies pour vol et recel de vol, a conclu le magistrat.
Actuniger.com avec ANP
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