Université de Niamey : le campus de nouveau fermé par les autorités
A la suite des violentes échauffourées ayant opposées les étudiants et les forces de l’ordre ce mercredi 18 avril à Niamey, le gouvernement a décidé de fermer le campus universitaire jusqu’à nouvel ordre. Dans un communiqué, le ministre des enseignements supérieurs, Yahouza Sadissou, a souligné que « malgré les concessions faites par le gouvernement et son ouverture au dialogue, les étudiants et élèves ont choisi de passer aux actes de vandalisme».
Selon le ministre, ces actes ont occasionné un bilan provisoire de 6 véhicules du rectorat vandalisés, des dégâts importants sur le bâtiment principal du Rectorat ainsi que plusieurs blessés à la suite de l'intervention des forces de l'ordre. « Devant cette situation de trouble et de violence, le gouvernement a pris la décision de la fermeture, jusqu’à nouvel ordre, du Campus universitaire et de toutes les cités annexes de Niamey à compter de ce jour 18 avril 2018 » précise le communiqué. Toutefois, le ministre assure que les facultés et le restaurant universitaire restent ouverts et le transport sera régulièrement assuré afin de garantir la poursuite des activités académiques.
« Le campus et les cités annexes seront rouverts dès que les conditions de quiétude seront rétablies » a conclu le communiqué du gouvernement qui ajoute par ailleurs qu’une enquête sera diligentée et « les auteurs de ces actes de vandalisme seront identifiés et punis conformément aux lois et règlements en vigueur ».
Fermeté
Comme en 2017 donc à la suite des tragiques évènements du 10 avril, le gouvernement a décidé de jouer la fermeté. La situation reste très tendue avec de nombreux blessés enregistrés au cours de la journée dont au moins trois (3) cas graves confirmés et admis aux urgences des deux hôpitaux nationaux de Niamey. Selon nos sources, les étudiants avaient jusqu’à 18H00 pour récupérer leurs affaires au niveau des différentes cités situées sur le campus.
La décision des autorités de fermer le campus universitaire vise certainement à contenir les violentes manifestations qui ont commencé depuis la matinée à la suite du mot d’ordre de grève de 72H lancé par le CD/USN pour exiger la satisfaction de ses doléances par le gouvernement. Toutefois, l’annonce de cette décision a été largement dénoncée par l’opinion en raison notamment des milliers d’étudiants qui risquent de se retrouver dans la rue.
En cette fin de journée, le campus universitaire a été placé sous la garde d’un imposant dispositif sécuritaire et au regard de la tension, il est peu probable que les activités académiques se poursuivent comme l’assure le gouvernement.
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
Pourir dans ton coin griot. T'en sais quoi de la sityatsituations des etudiants et comment ose tu comparer le chercheur Abdou moumouni
A L `USN de revoir sa copie : lutter pour l integration des exclus ou sauver l `annee academique