Moussa Aksar, directeur de publication du bi-hebdomadaire L’événement : « C'est une dictature qui s'installe au Niger »
Au Niger, la situation reste toujours tendue après les manifestations de dimanche. Les journalistes et acteurs de la société civile donnent de la voix. La lutte pour eux est loin de s'arrêter malgré les arrestations.
Les arrestations opérées dans le milieu des acteurs de la société civile suscitent les indignations des différentes couches socio-professionnelles du pays. C'est une entrave aux libertés fondamentales pour un pays dit démocratique selon plusieurs acteurs.
"C'est une dictature qui est en train de s'installer sur le bord du fleuve Niger", affirme l'éditorialiste et directeur de publication du bi-hebdomadaire L'événement, Aksar Moussa. "Le régime de Mahamadou Issoufou est en train d'ouvrir des goulags au Niger. C'est ce qui nous inquiète, d'autant plus que ce sont des goulags de type stalinien."
Il n'est pour autant pas question de baisser les bras du côté des organisations de la société civile. Les arrestations sont loin d'émousser leurs ardeurs.
Kaka Touda est membre d'Alternative espace citoyens, l'organisation dont Moussa Tchangari est le coodonnateur. "Nous avons prévu de tenir une ville morte pour le lundi 2 avril. L'arrestation et le placement de ces leaders au niveau des différentes prisons et maisons d'arrêt ne fait que nous amener à nous mobiliser davantage", déclare-t-il.
La situation au Niger focalise l'attention de par le monde depuis les manifestations du dimanche 25 mars 2018. Les condamnations et appels à la libération des détenus se multiplient, mais le gouvernement reste jusqu'ici inflexible.
DW
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Cest Aksar qui