Manif interdite du dimanche 25 mars: Les leaders de la société civile inculpés et placés en détention
Les 23 personnes interpellées par les forces de l’ordre lors de la manifestation interdite de la société civile du dimanche dernier ont été présentées ce lundi à la justice après leur garde à vue à la PJ où ils ont été entendus par le procureur. C’est le cas notamment des principaux leaders du mouvement, et après la comparution au Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey, ils ont été inculpés et aussitôt placés sous mandat de dépôt dans plusieurs prisons du pays.
C’est ainsi que Moussa Tchangari (SG AEC) a été placé sous mandat de dépôt à la prison civile de Ouallam à environ 150 km de Niamey, Nouhou Arzika (président du MPCR) à la prison civile de Say (50km de Niamey), l’ancien avocat Me Lirwana Abdourahamane (MPCR) à la maison d'arrêt de Daikaina (Tillabéry, 120 km de Niamey) et le PDG du groupe de presse privée Labari, Ali Idrissa (Croisade, ROTAB) à la maison d'arrêt de Filingué (Tillabéry, 130 km de Niamey).
Les 23 interpellés sont tous passés devant le juge et les inculpations sont tombées comme une pluie avec les mandats de dépôt qui vont avec. C’est le cas par exemple de Ibrahim Malam Nameiwa (MPCR) qui a été inculpé et placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Téra ou du militant de l’opposition Ousseini Maiga (LUMANA), lui aussi inculpé et placé sous mandat de dépôt à la maison d'arrêt de Ouallam.
Poursuivis pour « participation à une manifestation interdite » et « destruction de biens », les chefs d’inculpation retenus par le juge sont répartis en deux catégories qui ont permis au parquet de justifier l’arrestation de certains activistes avant et après les échauffourées du dimanche. Pour 11 cas, trois (3) principales charges ont été retenues : « organisation sur la voie publique d'une manifestation interdite, complicité de violence, voie de fait et dégradation des voies publiques ». Pour les 12 restants, le chef d’accusation est : « provocation directe pour un attroupement par discours suivi de fait ». Des infractions punies par le Code pénal nigérien bien qu’ils s’en défendent, estimant l’interdiction des autorités comme « un ordre manifestement illégal auquel nul n’est tenu selon la constitution ».
Le public s’est largement mobilisé ce lundi dans les locaux du Tribunal et au fur et à mesure que les inculpés partaient rejoindre leur centre de détention, ils ont reçus les ovations et les encouragements de la foule et des militants de la société civile qui se sont engagés à maintenir le mouvement de protestation contre « la loi des finances 2018 et la mauvaise gouvernance ».
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
1. des gens manifestants LEGALEMENT leurs droits sont fusilles: plus de Nigeriens sont tombes sous les balles de ce regime que tous les regimes qu'a connu le Niger reunis de Diori Hamani a Djibo Salou (a Niamey, Zinder, Gaya..et la vie continue
2. emprisonement, passage a tabac et detentions extrajudiciares.. et la vie continue
3. corruption, nepotisme, passe-droits, .. et la vie continue
Jusqu'a ce que un beau matin, marre de tout ceci les gens se levent dans un soulevement populaire et les balayent en quelques heures.. et ensuite ils s'etonnent et accusent tous le monde sauf eux-memes (vous vous souvenez de Blaise Compaore?? au Burkina
La question n'est pas si oui ou non mais QUAND.. etudiez les enseignements de l'HISTOIRE