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OSC 24 03 2018 min

Dans une déclaration rendue publique ce matin, à l'Espace Frantz Fanon, le collectif des Organisations de la Société Civile a décidé de maintenir toutes les actions prévues pour demain dimanche. Voici l'intégralité de la déclaration.

Déclaration du collectif des Organisations de la Société Civile

Zeyna commission0

Sur instructions de leur tutelle, plusieurs autorités municipales de notre pays, en particulier celles de Niamey, Maradi, Zinder et Tahoua, ont pris la grave décision d’interdire les manifestations pacifiques prévues pour demain 25 mars 2018, par les organisations de la société civile, dans le cadre de la Journée d’actions citoyennes contre la loi de finances 2018 et le bradage de la souveraineté nationale. Les arrêtés d’interdiction pris par ces autorités municipales invoquent notamment des raisons évidentes de sécurité, en référence au contexte sécuritaire actuel au Niger et dans la sous-région, notamment les récentes attaques terroristes commises aux environs immédiats de la ville de Niamey.

Après une analyse approfondie de la situation, résolu à se battre pour l’exercice des droits individuels et collectifs consacrés par la Constitution de notre pays et par divers instruments juridiques ratifiés par l’État du Niger, le collectif des organisations de la société civile nigérienne tient à faire la déclaration suivante :

-Considérant que la liberté de manifestation est une liberté fondamentale, un droit individuel et collectif, consacrée par la Constitution du 25 novembre 2010 et divers instruments juridiques internationaux et régionaux régulièrement ratifiés par l’État du Niger, à l’effet de donner la possibilité aux citoyens et citoyennes et à toutes les personnes vivant sur le territoire national de se faire entendre des autorités, de défendre leurs droits, d’exprimer leur opposition à toute politique susceptible d’avoir des effets négatifs sur leur vie, de manière pacifique;

-Considérant le caractère fallacieux et spécieux des raisons invoquées par les autorités municipales de Niamey et d’autres villes du pays pour interdire les manifestations pacifiques entrant dans le cadre de la journée d’action citoyenne du 25 mars 2018, manifestations qui, à l’heure actuelle, constituent le seul moyen dont les citoyens et les citoyennes peuvent user pour faire valoir leurs droits et pour obliger le gouvernement à revenir sur les mesures antisociales contenues dans la loi de finances 2018 et sur sa politique de bradage de la souveraineté nationale;

-Considérant que les soit disant raisons de sécurité évidentes, invoquées par le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, ne s’appliquent visiblement qu’aux seules manifestations des organisations de la société civile, et pas à celle du PNDS Tarayya, qui tient en ce moment même son congrès et diverses festivités nocturnes; 
-Considérant que les interdictions de manifestations décidées par les autorités municipales s’inscrivent clairement dans une démarche visant à instaurer au Niger un régime politique fondé sur la dictature, l’arbitraire, l’impunité, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, l’ethnocentrisme, le népotisme, le pouvoir personnel et le culte de la personnalité, toutes choses contre lesquelles le peuple nigérien souverain a réaffirmé clairement son opposition absolue, à travers le préambule de la constitution du 25 novembre 2010;
-Considérant que toutes les manifestations organisées par le collectif des organisations de la société civile ont toujours revêtu un caractère pacifique indéniable, preuve de l’esprit de responsabilité et de civisme aussi bien des organisateurs que des milliers de participants;
-Considérant les dispositions de l’article 15 de la Constitution de notre pays qui stipulent clairement que « nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal »; 
Nous, organisations de la société civile nigérienne, regroupées au sein du Cadre de concertation et d’action citoyenne, convaincues de notre bon droit et résolues à poursuivre notre lutte, conformément à notre devoir sacré de résistance à toute forme d’injustice et d’arbitraire : 
-Rejetons purement et simplement l’arrêté d’interdiction pris par le président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, comme contraire aux dispositions pertinentes de notre Constitution et des instruments juridiques internationaux, et décidons en conséquence de maintenir toutes les manifestations pacifiques prévues pour le dimanche 25 mars 2018, conformément à l’injonction qui nous est faite par la constitution de ne pas obtempérer à un ordre manifestement illégal;
-Exprimons notre profonde indignation de voir les autorités en place invoquer la situation sécuritaire dans le pays pour restreindre les espaces de liberté aux organisations de la société civile, apportant ainsi la preuve que la crise sécuritaire à laquelle le pays est confronté constitue d’abord pour elles une opportunité historique d’instaurer une dictature, de brader la souveraineté du pays en favorisant l’installation des bases militaires étrangères et de s’enrichir sauvagement sur le dos du peuple en empochant une part considérable des ressources financières colossales destinées aux dépenses de sécurité; 
-Rappelons à tous, en particulier aux autorités en place, que ce sont justement le refus systématique du dialogue avec les forces sociales et politiques, le piétinement des valeurs et principes de la démocratie, les violations des droits humains, la culture de l’impunité, les injustices sociales diverses, la corruption généralisée, en particulier celle affectant les institutions devant servir de recours pour les citoyens lésés dans leurs droits, qui ont fait le lit du terrorisme contre lequel elles prétendent vouloir protéger les populations; 
-Exhortons les responsables et éléments des forces de sécurité à se rappeler qu’ils sont au service des citoyens et non d’une quelconque autorité politique passagère, à tenir compte des dispositions de l’article 15 de la Constitution de notre pays, qui stipulent clairement que « Nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal », en gardant à l’esprit qu’ils sont individuellement comptables de toute atteinte à la vie et à l’intégrité physique et morale des personnes, commise à l’occasion d’une manifestation pacifique;
-Lançons un appel pressant à tous les citoyens et les citoyennes de sortir massivement demain dimanche 25 mars 2018 à partir de 16h pour exprimer, de manière pacifique et responsable, leur refus d’obtempérer à une interdiction illégale de manifester, de se laisser imposer une loi de finances antisociale et de voir notre pays redevenir une colonie, en gardant à l’esprit que c’est de la résignation des opprimés face aux injustices quotidiennes que se nourrissent partout dans le monde les régimes dictatoriaux.

Enfin, appelons tous les citoyens et les citoyennes à se tenir prêts pour une journée pays mort le lundi 2 avril 2018, date anniversaire de l’investiture du Président de la République Issoufou Mahamadou.

Fait à Niamey le 24 Mars 2018

Zeyna commission0



Commentaires

3
KODAGO A TAKA A KAR
6 années ya
Qu'Allah (swt) prot
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2
Tchiwak
6 années ya
Au lieu d'interdire la marche pourquoi ne pas mettre
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1
Na kowa
6 années ya
Donc le congr
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0
Hrez
6 années ya
Est-ce que c'est faux qu'il y'a pas un risque d'ins
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2
Haboul
6 années ya
Bien dit.. sortez MASSIVEMENT, marchez et denoncez haut et fort ce qui desormais s'apparente a une Traitrise Historique du regime en place. Jamais dans la courte Histoire du Niger, un regime n'a autant systematiquement brader la souverainete, les richesses et l'independence de ce pays a travers l'autorisation illegale et anti-contitutionnelle de bases militaires etrangeres dans le pays. Sous le fallacieux pretexte de la situation securitaire. Cette affaire n'a rien a voir avec le terrorisme. Mais c'est bien une Occupation militaire pure et simple du territoire par des forces armees etrangeres dans le but de faire main basse des enormes ressources du sol et au sous-sol Nigerien.
Car souvenez-vous tres bien, la question ne date pas d'aujoudhui. Elle date de bien avant le conflit malien ou libyen, mais du temps de la Transition de Salou Djibo et du debut du premier mandat de Issoufou. ..1/
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2
Haboul
6 années ya
Il vous souvient, y'avait eu un debat vigoureux sur la question y compris au sein des fds. Et a son investiture Issoufou avait alors solenellement trancher la question en prononcant je cite: "il n'y aura pas de bases militaires etrangeres au Niger sous mon mandat.. le debat est clos" pour ensuite revenir sur sa parole et signer des accords secrets avec le ministre francais de la defense de l'epoque LeDrian pour l'installation de bases militaires francaises a travers le pays. le but est d'abord de proteger la mainmise d'Areva et de la France sur les ressources minieres du Niger. Accords ILLEGAUX enterinant l'Occupation dont seul Issoufou et le ministre de la defense francais sont au courant du contenu. Accords parfaitement ILLEGAUX et ANTICONSTITUTIONNELS dont la Constitution Nigerienne est tres claire la dessus. 2/
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1
Haboul
6 années ya
Il vous souvient aussi, l'une des premiieres decisions de MI apres son election (2011) les officiers patriotes au sein des fds s'etant opposer a l'intallation de ces bases militaires furent systematiquement ecarter et exiler par le regime: les 4 colonels dont le numero 2 de la Junte. C'est pour dire que cette affaire ne date pas d'aujourdhui et n'a rien a voir avec l'insecurite: la France est en faillite economique et cherche a maintenir manu militari sa mainmise sur les enormes ressources du sol et sous-sol Nigerien.
Tout ceci,date de bien avant l'argument du "contexte securitaire" dont il avance pour faire avaler au peuple cette mascarade. 3/
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1
Haboul
6 années ya
marchez et exiger un Referendum sur l'Occupation : Oui ou Non les Nigeriens approuvent la presence de bases militaires etrangeres dans leur pays? seule voie pacifique de denouncer cette Traitrise Historique dont les livres d'Histoire de nos petits-enfants et eux meme de leurs petits-enfants ecriront un gros chapitre
NON AUX BASES MILITAIRES ETRANGERES
NON AU BRADAGE DE LA SOUVERAINTE NATIONALE
NON AU BRADAGE DES RESSOURCES NATIONALES
NON A LA CORRUPTION..
La lutte continue
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2
TARANA BAMARADATCH
6 années ya
Tu es comme un idiot qui ne s'informe pas en se d
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2
Maigona
6 années ya
Soutien nounou arzika,nous sommes derri
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1
DOGON DAHI
6 années ya
DIEU SWT EST GRAND ET JUSTE EN VERS TOUT LE MONDE! DIEU SWT TIENT COMPTE TOUJOURS DE CE QUE TON COEUR PENSE ET IL EST CONTRE LES MAUVASES PENSEE ? QUE DIEU NOUS GARDE !
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