Agadez : Le maire interdit le sit-in du 25 février pourtant autorisé par le juge
Agadez n’a pas été au rendez-vous de la 4e Journée d’action Citoyenne (JAC) de ce dimanche 25 février initié par le Cadre de concertation de la société civile. Alors que la société civile locale a prévu un sit-in à la place Tannou, le maire communal Rhissa Feltou a interdit, par deux (2) fois, la dite manifestation pourtant autorisée par le juge des référés.
Dans un premier temps le maire de la ville d’Agadez, Rhissa Feltou a interdit la manifestation par une lettre N°021/2017/CU/AZ du 23 février 2018 en signifiant au Cadre d'Actions pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (CADDRH), le non-respect de la manifestation aux dispositions de la Loi 2014-45 du 8 juin 2014 régissant les manifestations sur la voie publique. En prenant acte de la lettre du maire communale, le CADDRH, à travers son coordonnateur Rachid Kollo, a saisi le juge de référé pour statuer sur le refus d’autorisation des autorités communales que la société civile locale a estimé illégal. Le juge a par la suite donné raison aux acteurs de la société civile d’Agadez qui ont réitéré leur appel à la population pour sortir massivement au sit-in prévu ce jour à la place « Hilin Tannou ».
A leur grande surprise, les acteurs de la société civile réunis au sein du CADDRH ont reçu dans la soirée du samedi, la veille de l’évènement, un autre arrêté du maire Rhissa Feltou interdisant de nouveau la manifestation malgré l’arrêt de justice qui l’autorise. Suite à ce nouvel arrêté N°003 CU/AZ/2018 du 24 février 2018, le maire président du Conseil municipal interdit au Cadre d’organiser le sit-in qu’il a prévu ce dimanche 25 février contrairement aux autres villes du pays. C’est au même motif cité dans l’arrêté attaqué en référé par les acteurs de la société civile que le maire Rhissa Feltou a de nouveau fait recours pour interdire la manifestation.
Les acteurs de la société civile d’Agadez consternés devant la nouvelle décision du maire communal se sont indignés et ont fustigé le comportement des autorités municipales qu’ils jugent contraire à l’Etat de droit.
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