JOURNÉE D’ACTION CITOYENNE (JAC) : DISCOURS DU 11 FÉVRIER
CADRE DE CONCERTATION ET D’ACTIONS CITOYENNES DE LA SOCIETE CIVILE NIGERIENNE INDEPENDANTE
Camarades Responsables des organisations de la société civile nigérienne
Camarades militantes et militants des OSC
Chers (es) Concitoyennes et Concitoyens
Chers Compatriotes,
En cette troisième Journée d’Actions Citoyennes, nous voilà une fois de plus dans les rues de nos principales villes du pays, pour exprimer de vives voix notre protestation et notre opposition patriotique contre les pratiques de gouvernance actuellement en cours au Niger sous le régime dit de la renaissance, qui s’emploie à nous imposer depuis janvier des mesures antisociales et impopulaires contenues dans la loi scélérate des finances 2018.
Ce combat citoyen s’impose à nous tous comme une nécessité absolue du moment, face au mépris qu’affichent les princes qui nous gouvernent sans égard à la Constitution et aux lois de la République, qui fondent pourtant notre Etat de droit, qui est sensé garantir à tous l’égalité devant la loi et les services publics.
De plus en plus, tous les citoyens, même les plus optimistes et/ou les plus naïfs, découvrent chaque jour, un peu plus, le vrai visage de nos « samaritains » d’hier, aujourd’hui au pouvoir. Leurs actes trahissent grandeur nature leurs beaux discours d’hier auxquels, ils n’ont jamais cru en fait.
A la vérité, nos « amis », qui se présentaient hier seulement comme des démocrates, ne sont en réalité que des apprentis dictateurs, véritables valets locaux de l’impérialisme international, dont le seul projet consiste à s’enrichir sur le dos du peuple et à livrer le pays aux grandes puissances et aux compagnies étrangères. Leur volonté d’imposer aujourd’hui, envers et contre tout, une loi de finances aux conséquences négatives pour les populations déjà meurtries, relève de cette logique.
Aujourd’hui, ces apprentis dictateurs, valets locaux de l’impérialisme, sont désormais à visage découvert. La plupart d’entre eux sont rattrapés par leurs discours mensongers et trompeurs. Beaucoup de nos compatriotes, qui ont cru de bonne foi à leurs discours d’hier, sont aujourd’hui déçus et désabusés par la désinvolture et l’arrogance, doublée de la trahison et de la félonie, qui caractérisent leurs rapports aux citoyens.
C’est pourquoi, face au mépris affiché par les prétendus démocrates d’hier, devenus aujourd’hui des sinistres affairistes, nous avons la responsabilité historique de continuer la lutte actuelle jusqu’à la satisfaction de notre juste et légitime revendication de l’abrogation pure et simple de toutes les mesures antisociales et impopulaires contenues dans cette fameuse loi des finances 2018.
Car, il est proprement inadmissible et inacceptable qu’au moment où le gouvernement accorde des cadeaux fiscaux et des exonérations fantaisistes à des multinationales bien nanties, qu’on institue des impôts et taxes sur des produits (biens et services) de première nécessité et que les recettes collectées servent à financer des dépenses de prestige et des emplois fictifs au détriment des services sociaux de base comme la Santé et l’Education.
A l’heure où nous parlons, des contractuels de la santé et de l’éducation peinent à jouir de leurs pécules régulièrement. Ceux de la santé enregistrent aujourd’hui, six mois d’impayés pour des pécules de misère d’à peine 55000F par mois dans ce contexte de renchérissement tout azimut du coût de la vie.
Pendant ce temps, la clique au pouvoir profite de sa position pour amasser des rétro-commissions et orchestrer toute sorte de rackets pour se faire de l’argent illicite, comme il est loisible à chacun de le constater, au regard de son train de vie ostentatoire et hors du commun.
Manifestement, le Niger n’est pas la tasse de thé de ces affairistes. Nombre d’entre eux auraient massivement investi leur butin à l’étranger. N’ayant aucun amour pour le pays, qu’ils s’évertuent à mettre sous coupe réglée, tout ce qui les intéresse, c’est le confort que leur procure leur pouvoir illégitime. Ils ont bradé notre souveraineté, comme en témoignent les contrats léonins qu’ils signent les yeux ouverts avec des compagnies prédatrices et l’installation des bases militaires étrangères, qui ne sont ni plus ni moins que des forces d’occupation, dont ils attendent une certaine protection.
Ils ont fragilisé notre démocratie comme le prouve rapport Democracy Index 2017, publié par le journal britannique The Economist group, qui classe le Niger à la 122ème place, avec la précision que notre pays est dirigé par un régime autoritaire.
Au moment où l’école publique est détruite volontairement, leurs enfants étudient dans les meilleures écoles du monde ; au moment où le système de santé est brinquebalant au Niger, nos dirigeants et leurs familles sont soignés dans les meilleurs hôpitaux du monde avec nos impôts ; au moment où certaines routes sont impraticables, comme celle dite de l’uranium, eux voyagent en jet aménagé pour leurs plaisirs, au frais du contribuable.
Dans certaines régions de notre pays les termitières sont prises d’assaut, cependant que certains caciques du régime dressent des buffets à chaque repas ! Quelle ignominie ! Quelle indécence ! Quelle honte ! Quelle insolence !
Aujourd’hui, en lieu et place de la considération qu’ils méritent, les Nigériens qui réclament justice n’ont droit qu’à la haine, au mépris et à l’humiliation quotidienne de la part certains caciques du Pouvoir, qui s’estiment en terre conquise et soumise.
Aussi, nous réitérons notre appel à la continuation de la lutte citoyenne et patriotique en cours à travers les JAC avec plus d’engagement, de détermination et de combativité en amenant le maximum des citoyens nigériens à s’impliquer partout, dans toutes les communes Niger, pour contraindre les princes qui nous régentent, à satisfaire leurs aspirations ou à abdiquer pour permettre au peuple de se donner des solutions idoines à ses préoccupations.
Rendez-vous est donc pris pour le dimanche 25 février 2018.
Tous unis, nous vaincrons !
La lutte continue !
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