JUSTICE/MÉDIAS : Le délibéré du procès en appel de Baba Alpha fixé au 12 mars
Le journaliste nigérien du groupe de presse « Bonferey », Baba Alpha, sera fixé sur son sort le 12 mars prochain. Ainsi en a décidé le président de la Cour d’Appel de Niamey à l’issue de la comparution, ce lundi dans l’après midi, de l’intéressé ainsi que de son père.
Le journaliste vedette de l’une des chaînes TV les plus regardées au Niger est détenu à la prison civile de Niamey, avec son père âgé de 70 ans, depuis le 3 Avril 2017 pour « faux, usage de faux et détention de faux papiers d’état civil ». Ils sont accusés d’avoir falsifiés leurs déclarations d’actes civils pour se procurer la nationalité nigérienne.
Le 18 juillet dernier, le Tribunal de grande instance hors classe de Niamey les a condamnés à deux (2) ans de prison ferme en plus de la déchéance de leur nationalité nigérienne et la perte de tous leurs droits civiques pendant une période de dix ans. Le journaliste et son père ont été également frappés d’interdiction de tout emploi public et leurs actes d’état civil, jugés faux, ont été confisqués et détruits d’après la sentence en première instance qui les obligeaient également à payer chacun une somme de 300.000 francs CFA d’amende.
La sentence a été jugée trop lourde par une trop large partie de l’opinion nigérienne surtout pour Baba Alpha, né et grandi au Niger et de plus marié à une nigérienne en plus d’être père d’une nigérienne ! L’intéressé a de lui-même avoué, au lendemain de sa condamnation, qu’il n’a d’autre patrie que le Niger. Pour la plupart de ses nombreux fans, des associations socioprofessionnelles du secteur de la presse ainsi que les organisations internationales, Baba Alpha paie le prie de ses commentaires critiques envers le régime actuel de Niamey. D’autres s’indignent de la peine infligée à son père et sollicite par la même occasion la clémence des juges, des jurés, et surtout des autorités. Au premier rang desquels le président de la République. Même si il faut reconnaitre que jusqu’à l’issue judiciaire définitive du procès, il va sans dire que le Chef de l’Etat ne pourrait légalement user de son droit constitutionnelle de grâce…
Baba Alpha et son père devront donc attendre le délibéré du 12 mars pour être véritablement fixé sur leurs sorts. En cas de mauvaise surprise, il leur restera toujours le pourvoi en cassation, ce qui laisse encore beaucoup d’espoir au journaliste nigérien dont la voix a beaucoup manqué à la 39eédition du championnat national de lutte traditionnelle qui s’est achevé le mercredi dernier. Sur fonds de vives polémiques assez déplorables comme le gouvernement l’a lui-même reconnu et auxquelles aura manqué indiscutablement le commentaire de BABA ALPHA ! Ses fans ne l’ont pas oublié et ont d’ailleurs témoigné sur les réseaux sociaux de l’absence de cette touche personnelle qui plait mais qui aussi agace certains… En fait du compatriote journaliste nigérien Baba Alpha !
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
Pas de la race de ceux qui vendent leur