La marche de la société civile de ce samedi à Niamey déclarée « illégale » par le juge des référés
Le juge des référés au Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey a estimé «illégale », la marche suivie de meeting que projette d’organiser une coalition de trois associations (MPCR, Alternative Espaces Citoyens et Croisade) de la société civile demain à Niamey en protestation contre « le contenu antisocial » de la loi des finances 2018.
La décision est tombée en fin de journée et pour rappel, c’est la coalition qui a saisi le juge des référés afin de casser l’arrêté portant interdiction de la manifestation pris par le Président de la délégation spéciale de Niamey. Initialement, la manifestation était prévue pour le jeudi dernier au même titre que les autres villes du pays mais dans un premier arrêté, le Président de la délégation spéciale de la capitale a interdit la marche en s’appuyant sur un autre arrêté ministériel du 12 janvier 2017 portant interdiction des marches et meetings les jours ouvrables. L’autorité municipale est allée jusqu’à conseiller aux organisateurs de la manifestation, qu’ils peuvent la programmer pour un jour non-ouvrable, ce qu’ils ont pris à la lettre en décidant de son report pour ce samedi 23 décembre.
Dans un second arrêté, le président de la délégation spéciale a de nouveau interdit la marche suivie de meeting aux motifs de «procédure hors délai légal », ce qui a été qualifié « d’incompréhensible » par les principaux animateurs de la manifestation Nouhou Arzika (MPCR), Moussa Tchangari (Alternative Espaces Citoyens) et Ali Idrissa Nani (ROTAB) qui ont animé un point de presse dans la soirée de jeudi dernier. Tout en dénonçant la volte-face des autorités municipales sur cette interdiction d’une manifestation programmée pourtant un jour non-ouvrable, la coalition a décidé de maintenir, « advienne que pourra », sa manifestation.
Ce vendredi la coalition a décidé d'assigner le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Niamey en référé et le rendez-vous devant le juge a été fixé à 16h30 avec la suite qu’on connait maintenant. Contrairement à Tillabéry où le juge des référés à casser, à la suite de sa saisine par la société civile locale, l’interdiction des autorités municipales pour la marche du 21 décembre, à Niamey c’est un tout autre son de cloche. Il est vrai que les raisons invoquées ne sont pas les mêmes dans les deux cas de figure. A Tillabéry les autorités ont voulu interdire la manifestation pour « raisons de troubles à l’ordre public », ce qui n’a pas convaincu le juge des référés qui s’est rangé du coté des organisateurs sur la base des arguments qu’ils ont développé sur le caractère pacifique de la marche.
Au moment où nous mettons cet article en ligne, la coalition de la société civile n’a pas encore réagit. Toutefois, avec cette décision de justice, il est fort à parier qu’elle sera dans l’obligation de surseoir à sa manifestation d’autant plus que les forces de l’ordre sont sur le qui-vive et prêt à parer à toute éventualité avec la présence dans la capitale du président français Emmanuel Macron.
A.Y.B (Actuniger.com)
Commentaires
la verite est que l insecurite est due a la mauvaise gouvernance, a la corruption et aux mulltiples detournements Tant que tu es affilie au regime tu es libre de detourner tout ce qui te tombe sous la main juste ne t avises pas de quitter la majorite au pouvoir autrement ....
Ou est la liberte dans ce pays?