SÉCURITÉ : Des soldats italiens bientôt déployés au Niger
L'Italie pourrait retirer une partie de ses forces engagées en Irak dans la lutte contre l'Etat islamique pour les transférer au Sahel dans le cadre d'une aide à la formation de forces locales confrontées à une recrudescence d'attaques, a déclaré mercredi le président du Conseil italien Paolo Gentiloni.
Le chef du gouvernement italien s'exprimait à l'issue d'une réunion près de Paris consacrée à la force régionale du G5 Sahel qui a débouché sur une série d'engagements visant à accélérer son déploiement et renforcer son financement. "Je crois que (...) chaque pays doit donner l'impulsion à l'Union européenne pour que son initiative soit plus efficace dans les pays du Sahel", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines).
L'engagement italien dans la région "sera lié aux différentes campagnes militaires internationales qui ont eu beaucoup de succès ces dernières semaines" en Irak et en Syrie où l'Etat islamique a enregistré une série de défaites.
"Ce sont des succès à stabiliser" mais "nous avons engagé 1.000 militaires en Irak, il est possible qu'une partie de ces forces ne soient plus indispensables dans un futur proche", a estimé Paolo Gentiloni, dont les propos étaient traduits. "Nous nous engagerons sérieusement après l'approbation au Parlement pour la formation de forces pouvant contribuer à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme au Sahel", a-t-il ajouté. "Nous partirons d'opérations bilatérales avec le Niger", qui joue un rôle clef dans le contrôle des flux migratoires.
L'Union européenne contribue à hauteur de 50 millions d'euros à la force du G5 Sahel, lancée officiellement le 2 juillet dernier et qui a mené sa première opération début novembre. Elle mène parallèlement une mission de formation des forces armées maliennes (EUTM Mali) qui a formé depuis 2013, 12.000 militaires.
La France, qui compte 4.000 militaires dans la bande sahélo-saharienne, pousse depuis plusieurs années les autres Etats membres européens à s'impliquer davantage dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l'Ouest. Elle a été notamment rejointe ces dernières années par l'Allemagne, l'Espagne ou encore la Belgique.
Avec Reuters
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