NÉCROLOGIE : Moussa Moumouni Djermakoye, président du CESOC et de l’ANDP Zaman Lafiya a tiré sa révérence

Le président de l’ANDP ZAMAN LAFIYA et également président du Conseil économique social et culturel (CESOC), Moussa Moumouni Djermakoye, n’est plu ! L’ancien officier des FAN, ancien ministre et ancien Préfet-maire de Niamey a tiré sa révérence ce dimanche 19 novembre à Paris où il a été évacué pour raison de santé.

A 73 ans, le colonel aura marqué l’histoire politique du Niger pour les responsabilités qu’il a assumé d’abord dans les rangs de l’armée et ensuite au sein de l’administration où il a eu gérer des postes importants et enfin sur la scène politique qu’il a rejoint il y a moins d’une décennie. A la tête du CESOC et de son parti, l’ANDP Zaman Lafiya.

Après avoir servi dans diverses casernes militaires comme officier, il a gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire jusqu’au grade de colonel avant d’être nommé chef d’Etat major de l’Armée sous le régime du président Baré Mainassara au cours duquel il a été également  préfet-président de la Communauté urbaine de Niamey. Il a été par la suite ministre de la Défense sous le gouvernement de transition militaire de Daouda Mallam Wanké en 1999 avant de prendre sa retraite quelques années plus tard même s’il a été brièvement rappelé en service en 2010 par le Salou Djibo à la tête du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), qui a fait de lui son conseiller spécial.

 Frère d’une autre figure très connue de la politique nigérienne, le défunt Adamou Moumouni Djermakoye, le fondateur et président de l’ANDP ZAMAN LAFIYA de sa création en 1990 à sa disparition en juin 2009, c’est à Moussa Moumouni Djermakoye que le choix des militants du parti s’est porté pour assurer la relève lors du congrès extraordinaire du 20 juin 2010. Avec 278 voix, il s’est imposé face à Amadou Nouhou qui a obtenu 85 voix et Ali Seyni Gado avec 66 voix. C’est à juste titre qu’il fut désigné comme candidat du parti aux élections présidentielles de 2011 où il recueillit 3,95% des voix au premier tour. Elu député au titre de la circonscription de Dosso la même année, il fut par la suite nommé président du CESOC (le 21 décembre 2011) à la suite du soutien apporté par son parti à la candidature de Mahamadou Issoufou.

Reconduit à la tête de l’ANDP lors du congrès de Maradi des 9 et 10 mai 2015,  son parti n’a pas présenté de candidat lors de la dernière présidentielle de 2016, optant ainsi pour un soutien dès le premier tour au président Issoufou.

Lors du conseil des ministres du vendredi 27 octobre 2017, il a été reconduit à la tête du CESOC pour un nouveau mandat.

D’un tempérament réservé, il laisse l’image d’un officier calme et d’un homme politique sage qui sait se mettre au dessus de la mêlée comme c’était le cas dernièrement lorsqu’il a été victime d’une fronde interne menée par plusieurs militants de son parti. Les nigériens se rappellent surtout qu’il a par principe décliné d’assurer la tête de la transition militaire de 1999 après la disparition tragique du président Baré et alors qu’il était le chef de l’armée.

A sa famille éplorée, aux parents, amis et connaissances ainsi qu’au peuple nigérien, l’équipe d’Actuniger présente ses condoléances les plus attristées.

A.Y.Barma (Actuniger.com)