Industrie extractives: l'ITIE regrette le retrait du Niger
L'Initiative pour la transparence des industries extractives regrette que le Niger ait décidé de se retirer de cet organisme de certification. Fin octobre l'ITIE, avait décidé de suspendre le pays « pour progrès insuffisants ». En réaction, le Niger a annoncé dimanche 12 novembre qu'il quittait l'ITIE. La décision a été notifiée ce lundi à l'organisme et prend effet immédiatement. Le ministre nigérien des Mines, Hassane Barazé Moussa, justifie cette mesure par la décision « injuste » de l’organisme.
Sur les sept pays que l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) a décidé de suspendre récemment, le Niger est le seul à avoir réagi radicalement. C'est-à-dire à avoir opté pour un retrait pur et simple, sans examiner les mesures correctives qui lui étaient demandées, ce que décident généralement de faire les Etats.
Avec son retrait, le Niger renonce à la bonne image que son adhésion à l'ITIE lui permettait d'avoir à l'international. Mais cette décision a visiblement fait l'objet d'hésitations.
L'organisme de certification confirme avoir reçu deux lettres datées du 25 octobre. La première disant la bonne volonté du pays à tout mettre en œuvre pour ne pas être suspendu. L'autre reçue ce lundi 13 novembre, annonçant le retrait. Deux lettres préparées avant même la décision du conseil d'administration de l'ITIE du 26 octobre qui a demandé aux pays de revoir sa copie en matière de transparence.
Le gouvernement nigérien reproche à l'ITIE de s'être mêlée d'une affaire judiciaire en cours, en évoquant l'arrestation de certains acteurs de la société civile. Mais du côté de l'ITIE, on tient à lever toute ambiguïté : le Niger aurait été suspendu même sans les mentions relatives à la liberté d'expression de la société civile.
Dylan Gélard, directeur régional de l'ITIE pour l'Afrique de l'Ouest francophone regrette cette décision.
RFI
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