Assemblée : L’accès à la mosquée suspendu pour les étrangers à l’institution
C’est encore une des conséquences des émeutes qui ont suivi la manifestation de la société civile du dimanche 29 octobre dernier. Parmi les manifestants, certains gonflés à blocs pour diverses raisons se sont en effet mis en devoir de marcher sur le Parlement qui a vu un pan de son mûr saccagé avant que les forces n’interviennent pour stopper ceux qui sont parvenus à s’infiltrer sur les lieux.
Dans un communiqué publié ce 31 octobre, le secrétaire général de l’Assemblée nationale Boubacar Tiemogo a annoncé que désormais, « l'accès à la mosquée de l'Assemblée nationale est suspendu, jusqu'à nouvel ordre, pour toute personne étrangère à l'institution ». La décision a été motivée par « les menaces graves proférées contre l'institution » précise la même source.
L’annonce intervient 24H après la communication faite par le président du Parlement, Ousseini Tinni, le lundi dernier c'est-à-dire au lendemain des évènements sur « l’attaque violente » dont l’Assemblée a été la cible à l'occasion de la manifestation organisée à l'initiative de certains acteurs de la société civile.
« Manifestement, l'objectif était de détruire les locaux de l'institution et de porter atteinte à l'intégrité physique des députés comme l'atteste l'incitation à la haine et au vandalisme contre l'institution abondamment relayée par les réseaux sociaux avant même le début de la manifestation » s’est laissé dire le président du Parlement qui a par ailleurs tenu à souligner que « si cet objectif funeste n'a pas été atteint, il est néanmoins à déplorer des dégâts matériels assez limités ». C’est donc tenant compte de « la gravité des intentions et de leur début d'application », qu’une réunion du bureau de l'Assemblée nationale a été annoncée afin « d’en tirer toutes les conséquences afin d'assurer la protection individuelle des députés, la sécurité de l'institution et de la poursuite normale des activités parlementaires ».
La décision de restreindre l’accès de la mosquée du Parlement entre visiblement dans les mesures qu’entendent mettre en œuvre le président de l’Assemblée nationale pour assurer la sécurité des lieux. Toutefois, certains au sein même de l’hémicycle trouve la mesure un peu exagérée d’autant que les séances plénières sont généralement publiques et l’institution accueille beaucoup de visiteurs en son sein.
A.Y.B (Actuniger.com)
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