MARCHE DU 29 OCTOBRE : Les responsables répondront devant la loi selon Bazoum qui indexe Lumana
Le ministre de l’Intérieur Bazoum Mohamed n’a pas tardé à réagir suite aux émeutes qui ont éclaté dimanche lors de la manifestation de la société civile contre le projet de loi de finances. Dans un point de presse qu’il a animé dans la soirée, Mohamed Bazoum visiblement très remonté contre certains acteurs de la société civile et particulièrement le principal parti politique de l’opposition, a déclaré que les responsables des actes constatés « répondront de leurs actes devant la loi ».
Au civil comme au pénal a ajouté le ministre qui a assuré que tous les moyens seront mis en œuvre pour rechercher les auteurs impliqués dans les actes de violence « où qu’ils se trouvent afin qu’ils soient traduits devant la justice ». Interrogé par les journalistes, le ministre a dressé un bilan provisoire des émeutes qui s’établit comme suit : 23 policiers blessés dont quatre gravement, 14 véhicules détruits dont 10 de la police, trois appartenant à des personnes privées et un véhicule appartenant à une ambassade de la place ainsi que des dégâts sur les routes et édifices publics. « La mairie portera plainte contre les organisations ayant initiées cette marche » a promis Bazoum.
Lumana, le parti de Hama Amadou indexé par le pouvoir
Pour le ministre de l’Intérieur, il est clair que les débordements qui ont été enregistrés rentrent dans le cadre de l’agenda insurrectionnel du MODEN LUMANA/FA, le parti de l’opposant Hama Amadou. Mohamed Bazoum n’a d’ailleurs pas manqué de faire le parallèle entre ces évènements et ceux de janvier 2015 lors des manifestations anti-Charlie de Zinder et Niamey. « Nous avons identifié beaucoup de personnes, les combats étaient relayés sur les réseaux sociaux » a rappelé Bazoum qui a nommément cité certains profils qui ont été particulièrement actifs dans la mobilisation des manifestants à continuer les émeutes parmi lesquels : Lumana Unity New York, les amis de Ali Téra, Hassoumi Noma de Lumana Bruxelles…
Durant presque toute sa conférence, Mohamed Bazoum s’est évertué à faire un lien entre les violences de la journée et le parti de l’opposant en exil à Paris. « Ce parti est en train de connaitre une grave dérive depuis deux à trois ans, ce qui risque de le perdre » a estimé Bazoum qui a accusé le LUMANA de « vouloir instrumentaliser la société civile et les associations musulmanes pour accéder au pouvoir ».
« Depuis 2015 et les évènements du Burkina, le Lumana est dans une tentation de feu comme moyen d’accéder au pouvoir au risque d’exposer le pays » a affirmé Bazoum Mohamed qui expliquait par là, la détermination de certains manifestants d’aller s’attaquer au Parlement comme à Ouagadougou lors de l’insurrection populaire qui a fait chuter Blaise Compaoré.
« Nous sommes dans un Etat de droit et force restera à la loi !» a prévenu le premier flic du pays à l’endroit de certains acteurs de la société civile notamment «ceux qui servent de cheval de Troie à l’agenda insurrectionnelle de Lumana ». La première victime est déjà toute identifiée : il s’agit de l’association A.C.T.I.C.E au nom de qui la demande de manifestation a été déposée et autorisée et que le ministre de l’Intérieur a promis de dissoudre dès ce lundi.
Comme nous l’évoquons hier dans une précédente livraison, le gouvernement a donc choisi l’épreuve de force dans la gestion de ce climat politico-social assez tendu. Des arrestations sont donc à prévoir dans les prochains jours et certaines associations de la société civile ainsi que le Lumana pourraient risquer une suspension voire une interdiction de leurs activités à en croire certains proches du régime.
Intégralité de l'intervention du Ministre l’Intérieur Bazoum Mohamed
{mp4}Bazoum 29-10-2017-BIS{/mp4}
A.Y.B Actuniger.com
Commentaires
Les maires de la ville de Niamey sont sous votre autorit
Un pouvoir maudit
Tous mes encouragements. La haine les insultes les th
Tout