Interpellation de M. Boubacar Marafa pour diverses entorses à la loi sur les libertés envers la Communauté Arawa et Alliés du canton de Tibri
M. Boubacar Marafa
Vous ne me connaissez certainement pas et c’est réciproque. Pour cause, c’est M. Marafa Kiassa (que son âme repose en paix), votre défunt père m’a ton dit, une personne que j’ai eu à côtoyer puisqu’il venait régulièrement me rendre visite à domicile. Celui-là même dont votre communauté a remis en cause l’élection regroupant les communautés Arawa et Goubawa, puis la nomination en 1980 comme chef de canton de Tibiri, en disant que c’est « une fraude » organisée par le Président Kountché (PSA). Je crois savoir que vous êtes candidat au poste de chef de canton de Tibiri dont le contentieux est en cours d’instruction au Conseil d’Etat.
C’est pourquoi je vous écris demander pour quelle raison, le mercredi 6 septembre 2017, autour de 13 h, en compagnie de huit (8) autres personnes, vous vous êtes permis de vous introduire, sans rendez-vous et contre son gré, au domicile sis à Dogondoutchi de l’Honorable El hadj KHANE Seini Moussa, mon grand–frère, candidat comme vous au poste de Chef de canton de TIBIRI.
Le seul motif que vous aviez avancé à l’intéressé, après avoir violé son domicile, est que vous êtes venu pour négocier. Mais négocier quoi ? Puisque vous avez accepté que l’un des vôtres ait osé traiter tous les Arawa de « Kaikai » (galeux) et que ses excuses publiques sont toujours attendues.
Après vous avoir poliment éconduit, l’Honorable Khané Seyni vous a sagement indiqué la voie à suivre et les personnes à contacter pour exprimer vos doléances. Apparemment vous semblez vous complaire dans la diversion et le dilatoire puisque vous connaissez les préalables à toute rencontre avec les ayants droit à la chefferie précoloniale Sarkin Arewa.
Je dois vous rappeler, comme vous semblez ignorer la loi et donc le code pénal, qui dispose en son article 271 que « Tout individu qui se sera introduit, à l’aide de menaces, violences, dans le domicile d’une personne, sera puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à deux (2) ans et d’une amende de 10.000 à 100.000 francs ou de l’une de ces deux peines seulement. »
Pour ce délit, le code prévoit à l’article 114, les mêmes peines pour « Tout fonctionnaire de l’ordre administratif ou judiciaire, tout agent de la force publique …. ».
Vous aviez, le mois dernier, en complicité avec un de vos proches, menacé des chefs de villages Arawa et Alliés de destitution sans en avoir le pouvoir. Suite à notre intervention le mardi 22 août 2017, vous aviez été rappelé à l’ordre par le Gouverneur de Dosso, à qui vous aviez promis de vous amender. Mais il semble que ce ne soit pas le cas puisque vous semblez vous croire tout permis.
C’est pourquoi, prenant une fois de plus à témoin l’opinion nationale, régionale et internationale du désir de la Communauté Arawa et Alliés de vivre en paix, je vous prie de croire que nous laissons encore passer cette énième bévue, pour des raisons d’apaisement d’une situation déjà délicate dans le canton de Tibiri. Mais nous vous garantissons qu’à la prochaine agression contre un de nos parents ou alliés ou toute violation de domicile caractérisée suivie de menaces, nous commettrons un huissier qui constatera et porterons plainte contre vous et vos complices. Ne perdez pas de vue La loi fondamentale qui dispose à son article 10 « Tous les Nigériens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. » et à l’article 27, « Le domicile est inviolable… ».
C’est dire que nul ne peut alors vous soustraire de la loi
Ne l’oubliez surtout pas, les hommes passeront…..les institutions demeureront.
C’est le cours de l’histoire.
Salutations
Ampliations : ACTN - Honorable Sultan de Dosso - Gouverneur de Dosso – Ministre Chargé de l’Intérieur – Conseil d’Etat
CNDH –
Niamey, le 11 septembre 2017
Djibril Baré
Ayant droit à la Chefferie Sarkin Arewa du Katarma actuel canton de Tibiri
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