Limogeage du maire de Niamey: il faut plus de moyens selon les agents de la ville
La révoquation du maire central de la capitale nigérienne, jeudi 20 juillet, continue de faire des vagues. En attendant l'élection du nouveau patron de la municipalité de Niamey, dans 45 jours, cette révoquation suscite des commentaires, même si on ne peut pas parler de surprise.
Le président Issoufou avait laissé entendre que la ville de Niamey étouffait sous les ordures. Nombreux alors étaient les observateurs qui prédisaient que le maire central de la ville de Niamey allait être balayé, emporté par les ordures.
Au niveau de la ville de Niamey les agents ne sont pas surpris. « Nous ne sommes pas du tout surpris parce que d’abord les Niaméens ont demandé son départ depuis longtemps, explique à RFI Abdou Issaka, secrétaire général du Syndicat National des Travailleurs des Collectivités territoriales du Niger. Il a été victime de plusieurs motions de défense auxquelles il a échappé au conseil municipal et (...) le président de la République s’était mis en colère par rapport à lui. Donc nous savions que ça allait arriver ».
Une ville propre, c'est un problème de moyens
La gestion des ordures de la ville de Niamey avec ses un million et demi d’habitants n’est pas une chose aisée. Les comptes bancaires sont au rouge depuis des années. Choisir les bonnes personnes n'est pas suffisant comme nous l'assure Ousmane, agent municipal : « Ce que nous souhaiterions pour le gouvernement, c’est quand ils veulent nommer quelqu’un, il faut que le gars soit doté de matériel suffisant pour qu’il fasse son travail de manière (satisfaisante) ».
Pour changer la donne au niveau de la ville de Niamey il faut des gros moyens comme le confirme, Amadou, conducteur à la mairie : « Le problème de la ville de Niamey c’est un problème de moyens ! Ils sont bloqués. Si vous êtes bloqué vous ne pouvez rien (faire) ! »
L’élection du nouveau maire est prévue dans quarante-cinq jours.
RFI
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