Un marocain capturé en Lybie par les services français, condamné à 10 ans de prison au Niger
Un Marocain dénommé Mehdi Regragui, capturé en Lybie en 2015 par les services français, a été condamné à 10 ans de prison au Niger et écroué à la prison de Koutoukalé, à une cinquantaine de kilomètres de Niamey.
Dans ce lieu de détention de haute sécurité sont détenus les principaux chefs jihadistes arrêtés au Niger, mais aussi au Mali ou au Nigeria. Selon une source proche du dossier, le Marocain originaire de la ville de Beni-Mellal, avait quitté sa famille en 2012 pour chercher un travail.
Il a été perdu de vue jusqu’à ce que le CICR contacte sa famille en 2015, leur annonçant que leur fils avait été capturé par les forces françaises en Lybie et transféré en 2014 au Niger à la prison de Koutoukalé. Selon la même source, le Marocain a été condamné, le mois de mars 2017, par un tribunal à Niamey à 10 ans de prison ferme pour terrorisme.
Tout ce qu’on sait pour l’instant de cette affaire est que la mère du détenu au Niger, Halima Cherkaoui, a déposé récemment au ministère de la Justice, à Rabat, une demande d’extradition vers le Maroc, à l’instar des demandes formulées par les familles des détenus Marocains en Iraq.
En octobre 2016 une tentative de libération des détenus jihadistes de la prison de haute sécurité de Koutoukalé avait échoué. Les assaillants, une douzaine de terroristes venus de la frontière du Mali, avaient fui laissant derrière eux un des leurs, tué par la garde nationale avant qu’il ne puisse actionner sa ceinture.
Koutoukalé, cible potentielle des groupes terroristes
Situé entre le fleuve Niger et la route qui conduit à Tillabéri, la prison de Koutoukalé est présentée comme une prison de haute sécurité, la seule du pays. Koutoukalé est actuellement l'une des quatre prisons nigériennes qui accueillent les 1 200 individus impliqués dans des affaires de terrorisme. La plupart des suspects de Koutoukalé ont été transférés de la région de Diffa, où ils étaient accusés de soutenir Boko Haram, mais la prison compte aussi des membres présumés de groupes maliens.
Mohamed El Hamraoui
Le Courrier de L’Atlas
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