La CNT et le SYNACEB dénonce l’interpellation à la PJ de Seyni Harouna et saisissent le BIT pour violation des libertés syndicales
DECLARATION DE LA CONFEDERATION NIGERIENNE DU TRAVAIL (CNT)
Le bureau exécutif national de la CNT s’est réuni ce lundi 20 Mars 2017 en session extraordinaire à l’effet d’examiner la situation née de l’enlèvement suivi du placement en garde à vue à la Police Judiciaire du camarade Seyni Harouna, premier Secrétaire Général adjoint du BEN/SYNACEB.
Le BEN/CNT se dit choqué et outré par cette manière désormais ancrée dans les mœurs du régime actuel et qui jure d’avec les principes du partenariat et du dialogue social. Cette énième provocation vient une fois de plus si besoin est, de démontrer l’inconséquence et l’irresponsabilité du Gouvernement, qui au lieu de trouver des solutions idoines aux revendications des travailleurs, s’érige en véritable prédateur des libertés syndicales et des travailleurs qu’il tente de réduire au silence. Si non comment comprendre un gouvernement qui s’en prend quotidiennement à ses propres concitoyens au lieu de leur apporter aide, assistance et protection ? Peine perdue ! Cette attitude digne d’un autre âge, ne saurait prospérer, car la CNT, engagée et déterminée à défendre les travailleurs, les droits des travailleurs et les libertés syndicales ne le laissera pas faire.
Quoi qu’il en soit, et qu’il en coûte, Nous allons toujours œuvrer pour la défense de nos militants et de leurs droits, car la CNT n’est pas une centrale aux ordres, n’en déplaise aux princes qui nous gouvernent. Dans tous les cas, ce n’est pas cette tentative d’intimidation et de diversion qui va émousser l’engagement et la détermination de la CNT et de ses affiliés à lutter pour le respect et la dignité des travailleurs. Ce ne sont pas non plus les interpellations et les arrestations arbitraires qui résoudront les difficultés de gestion de l’Etat encore moins qui effaceront le chapelet des scandales. Au contraire, cela ne fera qu’aggraver la tension sociale déjà explosive et mettra à mal le dialogue social qui reste et demeure notre credo à la CNT.
Du reste, ce qu’on n’a pas pu résoudre par le dialogue, ne se résoudra pas non plus par les provocations, les attaques et les postures va- t’en guerre, qui d’ailleurs dénotent l’amateurisme ; mais aussi l’épuisement des arguments et l’incapacité des autorités de la 7ème République.
Le BEN/CNT rassure le gouvernement que ces élucubrations de quelques individus zélés tapis dans les sillages du pouvoir ne resteront pas impunies quel que soit le temps que cela prendra.
D’ores et déjà le BEN/CNT se félicite du soutien des organisations de défense des droits humains, de la société civile, et des organisations des travailleurs nationales, sous régionales et internationales.
Au regard de tout ce qui précède et de la situation ainsi créée, le BEN/CNT :
1 – dénonce et condamne la manière indigne, irrespectueuse et honteuse par laquelle le camarade Seyni Hrouna a été conduit à la Police Judiciaire ;
2 - assure le camarade Seyni Harouna et le SYNACEB de son inconditionnel soutien en ces moments particuliers;
3 – exige la libération immédiate et sans condition du camarade Seyni Harouna
4 – met le gouvernement en garde contre toute atteinte à l’intégrité physique et morale du camarade Seyni Harouna ;
5 – met également en garde ses ravisseurs, car ils seront comptables de tout ce qui pourrait lui arriver ;
6 – décide de porter plainte contre l’Etat du Niger auprès du Bureau International du Travail (BIT) pour violation des libertés syndicales.
7 – invite tous les syndicats affiliés à demeurer vigilants et mobilisés pour d’éventuels mots d’ordre afin de faire échec aux manœuvres sournoises des prédateurs des libertés syndicales ;
8 – rend le gouvernement seul et unique responsable de tout ce qui arriverait à notre camarade, et des conséquences qui pourraient découler de cette situation qu’il a délibérément créée.
Vive le SYNACEB !!!!!!!!
Vive la synergie CAUSE-Niger/SYNACEB
Vive la CNT !!!!!!!!!!
Vive la CSI !!!!!!!!!
Vive la solidarité syndicale !!!!!!
DECLARATION DU SYNDICAT NATIONAL DES AGENTS CONTRACTUELS ET FONCTIONNAIRES DE L’EDUCATION DE BASE (SYNACEB)
Réuni en session extraordinaire ce samedi 18 Mars 2017 ; à l’effet d’examiner avec plus de promptitude, la situation née de l’arrestation du camarade Seyni Harouna Secrétaire Général Adjoint du BEN/SYNACEB, le Bureau Exécutif National rend publique la déclaration dont la teneur suit :
Camarades militantes et militants,
C’était sans surprise que le vendredi 17 Mars 2017 ; le 1er Secrétaire Général Adjoint du SYNACEB a été enlevé puis conduit manu militari dans les locaux de la police judiciaire. Ce qui dénote la mise en exécution de la menace proférée par le ministre d’Etat chargé de l’intérieur contre le SYNACEB et ses responsables.
Cette énième provocation des amateurs qui animent le pouvoir en place est une manigance qui n’est ni plus ni moins le début d’un projet de déstabilisation de notre très chère organisation. Mais qu’ils se rassurent, comme toutes les autres tentatives ; celle là également vient d’échouer parce que n’ayant pas suscité la riposte attendue.
Le fallacieux chef d’accusation ‘’usurpation de titre’’ parce que le camarade Seyni Harouna écope d’une sanction administrative est une violation flagrante des conventions 87 et 98 de l’OIT ratifiées par l’Etat du Niger; mais aussi de la constitution et le code du travail en vigueur.
Le BEN/SYNACEB rappelle au gouvernement en quête de popularité ; que conformément aux dispositions des statuts et règlements de notre organisation la sanction administrative du camarade Seyni Harouna n’entache en rien son mandat électif qui cours jusqu’au 06 Avril 2018.
Comme si le ridicule ne tue pas les renaissants ; connaissant pertinemment la situation administrative du camarade, il a conduit la délégation du SYNACEB dans toutes les discussions avec le comité interministériel des négociations présidées par le ministre d’Etat Bazoum. La signature du communiqué conjoint du 13 décembre 2016 ; parafée par le camarade Seyni Harouna en est une parfaite illustration.
Le BEN/SYNACEB rassure les camarades que ces arrestations et autres intimidations résultent de l’incapacité des princes au pouvoir à faire face aux véritables préoccupations des enseignants et du peuple en général. Et rien ne sauraient nous dévier du noble combat engagé pour la défense des intérêts des militants.
Aguerri dans les stratégies de manipulations ; le BEN/SYNACEB constate que cette situation sciemment orchestrée est de nature à détourner l’opinion sur les affaires de détournement des deniers publics et tous les autres scandales révélés par certaines presses nationales et internationales.
Au vu de ce qui précède, le BEN/SYNACEB :
1. Constate qu’en agissant ainsi ; le gouvernement de la 7ème République vient de dépasser les bornes à nous attribuer,
2. Dénonce la manière peu orthodoxe par laquelle le camarade SGA1 a été interpelé et gardé à vue par la police sans visite ;
3. Condamne avec la dernière énergie l’attitude va-t-en guerre, la Haine viscérale, le mépris vis-à-vis des enseignants du Niger et leurs organisations par les autorités de la 7ème République,
4. Exige la libération immédiate et sans condition du camarade Seyni Harouna ; 1er Secrétaire Général Adjoint du BEN/SYNACEB,
5. Lance le mot d’ordre d’alerte maximale au sein de toutes les structures régionales ; départementales et communales ainsi que des instances de la structure ;
6. réaffirme avec force, sa ferme détermination à poursuivre la lutte pour la restauration de la dignité de l’enseignant, le respect de la liberté syndicale et des accords qui le lient au gouvernement,
7. Demande à toutes les enseignantes et tous les enseignants de rester sereins et mobilisés autour du cadre en attendant les tous prochains mots d’ordre car rien ne résiste au temps,
8. Appelle tous les citoyens soucieux du devenir de l’école à une mobilisation générale pour sauver l’école publique Nigérienne et les lois de la République.
En fin le BEN/SYNACEB se félicite du soutien des organisations sœurs ; de la société civile, du BIT et de la CSI.
- Vive l’unité syndicale ;
- Vive le mouvement syndical
Commentaires
Ceux qui disent que personne n'est au-dessus de la loi, bien sur que si. Sinon commenc