291 civils tués en deux ans dans la région de Diffa par les jihadistes de Boko Haram
En l'espace de deux ans, d'après les chiffres rapportés par l'ONU ce mercredi, 291 civils ont été tués et 143 blessés dans des attaques attribuées au groupe jihadiste Boko Haram, dans la région de Diffa (sud-est du Niger).
Dix-huit personnes ont été kidnappées et trois sont portées disparues en lien avec les raids du groupe, souligne le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) sur son site internet. Aucun bilan n’a été fourni par contre sur le nombre de militaires nigériens et de combattants de Boko Haram tués dans les attaques en question.
Les plus meurtrières ont été répertoriées dans des villages à la lisière du Nigeria et dans des localités riveraines du lac Tchad, à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria. Ainsi, le département de Bosso, à la frontière avec le Nigeria, concentre « 70% des victimes avec 203 tués, 44 blessés, 3 portés disparus et 3 kidnappés », relève l’Ocha. Des exactions commises notamment lors de la prise de la ville de Bosso par les jihadistes en juin 2016.
300 000 réfugiés
Certaines victimes, dont de nombreux enfants et femmes, ont été tuées par balle, dans des attaques-suicides, brûlées vives ou égorgées, a détaillé à l’AFP une source sécuritaire.
Boko Haram a mené ses premières attaques dans ce pays le 6 février 2015. Depuis, la région de Diffa abrite plus de 300 000 réfugiés et déplacés, alors que la région est déjà très pauvre, selon l’ONU qui demande à la communauté internationale d’accroître son soutien financier.
Un millier de procès
Les procès à huis clos d’un millier de présumés combattants islamistes de Boko Haram, poursuivis pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste », ont lieu depuis début mars dans la plus grande discrétion, au Niger.
Certains prévenus ont déjà été condamnés de 3 à 9 ans de prison ferme, a indiqué à l’AFP le procureur de la République Chaibou Samna. Depuis décembre dernier, 130 combattants nigériens de Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités nigériennes, a pour sa part assuré é le président du Niger, Mahamadou Issoufou.
Jeune Afrique
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