SÉCURITÉ/TERRORISME : Déclaration de presse des femmes de la société civile
DÉCLARATION DE PRESSE DES FEMMES DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
- Considérant l’insécurité grandissante et persistante dans l’espace sahélo- saharien en général et le Niger en particulier ;
- Considérant la situation humanitaire très préoccupante marquée par un déplacement massif des populations fuyant les attaques et entrainant des milliers des déplacés internes, des retournés et des réfugiés qui se chiffrent à plus de 240.000 personnes pour la seule région de Diffa sans oublier les déplacés Maliens ;
- Considérant le recours systématique à l’état d’urgence comme réponse aux attaques à répétition ;
- Considérant la forte présence militaire étrangère notamment Française, Américaine et Allemande sur le sol nigérien ;
Profondément affectées par les attaques meurtrières lâches et barbares dont sont victimes de manière récurrente les FDS dans les régions de Diffa, Tillaberi, Agadez et Tahoua et qui endeuillent chaque jour les familles nigériennes ;
Profondément attachées aux valeurs de la démocratie et de la paix ;
Nous, Mouskoura, femmes de la société civile, citoyennes, mères, épouses, sœurs et filles des FDS, réunies en session extraordinaire ce jeudi 09 Mars 2017 à l’effet d’examiner la situation sécuritaire difficile que traverse notre pays et après un examen lucide de la situation, faisons la déclaration suivante :
1. – Présentons nos condoléances les plus attristées aux nigériens particulièrement aux familles de nos FDS vaillamment tombés sur le champ d’honneur ;
2. Dénonçons le laxisme des autorités de la septième république qui ne prennent pas des dispositions nécessaires à temps en matière de renseignement pour prévenir les attaques ;
3. Exigeons du gouvernement la dotation des FDS en moyens matériels conséquents pour remplir honorablement leur mission régalienne ;
4. Rappelons aux autorités que le renseignement gage d’une meilleure prévention de la lutte contre le terrorisme doit être une priorité ;
5. Exigeons de l’Etat la prise en charge des veuves et enfants des FDS tués sur le champ de bataille. Rappelons par la même occasion au Président de la République sa promesse dans son discours d’investiture de rendre obligatoire et gratuite l’éducation des enfants jusqu’à l’âge 16 ans, aussi, cette mesure doit particulièrement s’appliquer aux orphelins des FDS ;
6. Exigeons la publication dans les plus brefs délais de la liste de tous nos FDS tombés sur le champ d’honneur en vue de faciliter le suivi de la prise en charge ;
7. Demandons à l’Assemblée Nationale la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire en vue de faire toute la lumière sur l’utilisation des fonds destinés à la sécurité ainsi que les attaques meurtrières inexplicables auxquelles notre pays fait face ;
8. Enfin exigeons le départ sans condition des forces étrangères qui ne semblent être d’aucune utilité dans cette guerre injustement imposée à notre pays.
Vive le Niger !
Vive les FDS !
Vive la femme nigérienne !
Fait à Niamey le 09 Mars 2017.
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