URANIUMGATE : les preuves qui confirment le transfert bancaire des 200 milliards de la SOPAMIN
Attendu fébrilement par les Nigériens sur Le sulfureux dossier de l’Uraniumgate dans lequel son nom apparait clairement, Hassoumi Massoudou, le même qui a conduit les obscures transactions portant sur l'achat de l'avion présidentiel aux îles Caïman - un autre paradis fiscal manifestement adoré par les atypiques autorités nigériennes - n’aura pas tenu longtemps autant que Gandou Zakara et Brigi Rafini.
Dans une conférence de presse qu‘il a sciemment transformé en un véritable melting-pot pour échapper aux questions acerbes sur lesquelles il était attendu, Hassoumi Massoudou a fait néanmoins gagner du temps à ses compatriotes en reconnaissant d'emblée la transaction frauduleuse dans laquelle, toutefois, II dit avoir gagné, pour le compte de l'Etat parait-il, 800.000.000 F CFA qu'ils auraient utilisé pour acquérir des véhicules pour la Garde présidentielle. La même rengaine depuis six ans ! Dés qu'ils sont mis au pied du mur, sans aucun argument pour expliquer certains tours de passe-passe dans lesquels ils excellent, les " bucherons " nigériens se sont toujours abrités derrière le paravent de l'armée. Un rideau de fer déjà évoqué dans l'affaire des 20 milliards de I'ARTP, soutirés des caisses de l'agence, soi-disant pour équiper le contingent nigérien au Mali. Hassoumi Massoudou a donc beau jeu de sortir de son chapeau ce numéro passe-partout. Mais hélas, les preuves sont accablantes. Hassoumis Massoudou n'a pas nié cette vente circulaire d'uranium dans laquelle il est impliqué. II n'a non plus contesté l'authenticité de sa signature que I'on retrouve au bas de la facture d'Optima Energy ainsi que de l'ordre de virement des 319 825 000 millions de dollars dont le compte de la Sopamin a BNP Paribas a été débité au profit du compte...logé à Dubaï, un paradis fiscal. Au contraire, il a apporté un éclairage sur des aspects qui représentaient jusqu'alors une zone d'ombre pour le journal.
Ainsi, Hassoumi Massoudou révèle ainsi que c'est Areva qui a pris l'initiative de l'appeler pour lui proposer le deal frauduleux et que lui a par la suite convaincu le directeur général de la Sopamin de l'époque qu'ils n'auraient pas grand-chose à faire pour gagner de l'argent. En outre, alors que Le Courrier doutait de l'implication de Hama Hamadou dans cette scabreuse affaire, Hassoumi indique que les opérations ont été faites de concert avec lui. En avouant avoir permis a Areva d'utiliser la personnalité morale de la Sopamin dans une vente circulaire d'uranium, Hassoumi Massoudou confirme ainsi le business frauduleux. Et cerise sur le gâteau, il parle d’un gain de 800 millions nets gagnés sans avoir fait autre Chose que de...prêter le nom et les comptes de la Sopamin dans cette transaction frauduleuse. 800 millions dont il ne peut jamais faire la preuve de la traçabilité.
La lettre de Hamma Hammadou a Optima Energy est une preuve irréfutable que les 319.825.000 de dollars ont bel et bien été transférés de BNP Paribas à Dubaï et que lesdits fonds appartiennent à la SOPAMIN, et donc, à l'Etat du Niger.
En prenant l’option de présenter les choses sous cet angle – ce que TV5 a ironiquement appelé son histoire – Hassoumi Massaoudou jette Areva en pâture en divulguant la face hideuse d’une histoire que le géant du nucléaire donnerait tout pour garder secrète .Car, contrairement à ce que Massaoudou Hassoumi a indiqué à propos de cette vente circulaire en juillet 2011 et les minutes de meeting, il y a bel et bien un lien dynamique. En réalité, les minutes de meeting, qui ont eu lieu en novembre 2012, précisément le 9 novembre sont le prolongement du deal frauduleux de juillet 2011. La preuve, c’est que Hassoumi Massoudou, qui était à Paris avec Omar Hamidou Tchiana, en novembre 2012, avait trompé la vigilance ce celui-ci pour se retrouver avec trois grands commis d'Areva et signer les fameuses minutes de discussion. Tout ministre d‘Etat en charge des mines qu'il était, Omar Hamidou Tchiana ne devait pas être au parfum des affaires secrètes entre Areva at de grosses pontes du régime de Niamey. C’était sans doute l'instruction qu'il avait reçue. Mais comme les sales affaires laissent toujours des traces, soient-elles minimes, l'uraniumgate a laissé des traces inaltérables qui trahissent ses auteurs, co-auteurs et commanditaires. Le virement bancaire 319.825.000 de dollars du compte de Sopamin logé à BNP Paribas, à Paris au compte d‘Optima Energy à Dubaï qu’il a signé le 12 décembre 2011 trahit largement l‘implication de Hassoumi Massaoudou dans cette vente circulaire d’uranium. Car, si c'est lui qui a ordonné ledit virement -ce qu’il n'a jamais contesté-
Le détail est si troublant que l'on pourrait se demander si ce compte n'aurait pas été ouvert spécialement pour le besoin de cette scabreuse opération ?
Ce qui est sur, Hassoumi Massoudou n'a aucune qualité Dour engager la responsabilité de la Sopamin auprès d’une banque.
Mais la grosse ficelle, c'est que le 24 janvier 2012, Hamma Hamadou a adressé a Optima Energy une lettre de certification portant « contrat d'acquisition et de vente de 5 500 000 lbs de minerai d'U308/Attestation ». Par cette lettre dont LE COURRIER publie la copie en fac-similé, l'ancien directeur général de la Sopamin indique a Optima Energy qu’il confirme « a toutes fins utiles, que les fonds qui vous ont été adressés par la société Sopamin, société d'Etat, dans le cadre du règlement du prix de vente relatif au contrat sus référencé proviennent de l'activité commerciale de cette dernière et par conséquent, ne proviennent pas de sources ou d'affaires illégales selon les lois du Niger, ainsi que les lois internationales, telles que le blanchiment d'argent, La corruption, le trafic de drogue ou d'armes ».
Le contenu de cette lettre est sans ambigüité. C'est une preuve irréfutable, en plus de l'ordre de virement bancaire, que les 319 825 000 de dollars ont bel et bien été transférés de BNP Paribas à Dubaï et que lesdits fonds appartiennent à la SOPAMIN, et donc, à l'Etat du Niger.
II ne s'agit donc nullement de simples spéculations boursières comme a voulu le laisser entendre Hassoumi Massoudou et les dessous de l’affaire le prouvent davantage. Alors que Hassoumi Massoudou, si désireux de s‘expliquer s'est volontairement gardé de dire ce que leurs partenaires ont gagné dans cette transaction frauduleuse, une source proche de l’affaire indique que cette vente circulaire a permis de payer 100 millions de dollars en commissions à différents intervenants. De ce montant faramineux, 82 millions de dollars ont été acheminés vers un compte bancaire à Hong Kong dont les bénéficiaires véritables ne sont pas divulgués mais incluraient, selon nos sources de grands en gueule. La société Optima s'en est tirée a bons comptes avec un joli pactole qui n'a rien é voir avec: les 319.825.000 de dollars transférés, preuve que le doute est permis quant aux bénéficiaires réels de ces avoirs de L'Etat nigérien. Ce montant, que nous taisons volontairement, a été acheminé par Jean Claude Meyer qui est un banquier de la famille Rothshild et qui dispose d'un compte bancaire à Dubaï sous le nom d'Energy Standard, une société contrôlée par Bernard Oizan. Ce dernier est connu comme étant le fondé de pouvoir de Sébastien de Montossus, l‘ancien chef d‘Areva Business Unit Mines. Quant à la Sopamin, elle a reçu en commission moins que le montant indiqué par Hassoumi Massoudou.
Hassoumi Massoudou est le seul aujourd’hui a expliquer les raisons et les motivations réelles de ce virement bancaire qu'il a ordonné du compte de la Sopamin vers ce compte d Optima Energy
Les arguments tirés par les cheveux présentés par Hassoumi Massoudou ne trompent personne. Alors qu'li est de coutume que l’animateur dune conférence de presse recadre des journalistes s'écartant du sujet en question, Hassoumi, lui, invite les journalistes à lui poser toute autre question que celles qui seraient liées à l'objet de cette conférence. Ainsi a-t-il pêle-mêle parlé de tout autre chose que les questions abordées par Le Courrier. Le scandale Bolloré, la tragédie des personnels de la ville de Niamey, le contentieux avec Africard, se sont curieusement invités dans la conférence, servant d’échappatoire à Hassoumi qui n'a pas su d'ailleurs cacher son désarroi et son angoisse aux journalistes. Mais il s'est surtout ridiculisé, en entamant son propos par ce misérable petit mot qui l‘accable : " Areva m'a contacté ". Pourquoi est- ce que c'est Hassoumi Massoudou et non le ministre d'Etat charge des Mines qui est contacté par Areva ? Enfant d‘Areva tout comme Mahamadou Issoufou, Massoudou Hassoumi n‘a, donc, pas trainé les pieds, une fois dans les loges du pouvoir, pour donner de la vigueur à ces atomes crochus naturels qui le lient au géant français du nucléaire.
" Areva m'a contacté et j’ai contacté Hamma Hamadou ", dit-il sans gène. Pourquoi, aussi, Areva, qui dispose d'une structure spécialisée dans la négoce de l‘uranium, a-t-elle besoin de la Sopamin pour une Opération que Hassoumi prétend régulière ? Non seulement il y a eu une opération bancaire qui a consisté à débiter un compte de la Sopamin, donc, de l'Etat nigérien, au profit d'un tiers, mais les documents, compromettants, qui ne portent nulle part trace de ces 800 millions de francs CFA, laissent presager que le montant dont Hassoumi a fait cas représente tout autre chose qu’une prime de la Sopamin qui a " finalement gagné, de façon monstrueuse, une somme astronomique sans rien faire". Encore que le montant dont a eu connaissance Le Courrier n'atteint pas ce que Hassoumi a révélé. Pourquoi Omar Hamidou Tchiana a-t-il été soigneusement été gardé éloigné de l'affaire ? Manifestament, la transaction frauduleuse est une affaire de famille impliquant de part et d'autre de l’Atlantique des enfants appartenant tous à la galaxie Areva. Elle a été possible grâce à la confiance qui règne entre les enfants d‘Areva et Omar Hamidou Tchiana, perçu naturellement, comme un intrus, ne peut être que dangereux pour la confidentialité de l'opération.
Pourquoi Hassoumi Massoudou, qui n'est ni ministre des mines ni président du conseil d'administration de la Sopamin doit-il apposer sa signature, d’une part sur la facture de la société Optima ; d’autre part, sur le virement bancaire en qualité de donneur d'ordre ?
Une précision d'importance : c'était Mahamane Ousmane, ancien ministre de la Fonction publique et ancien directeur de Cabinet de Salou Djibo qui était le président du Conseil d'administration de la Sopamin. Le résultat, désormais connu des Nigériens est là : c’est un compte de la Sopamin, logé à BNP Paribas, qui a été débité de prés de 200 milliards de francs CFA au profit d'un tiers et c'est bien Hassoumi Massoudou qui a signé l’ordre de virement. II a parlé mais n’a apporté aucune espèce de réponse à la question centrale : pourquoi ce montant astronomique de prés de 200 milliards a été transféré du compte de la Sopamin à BNP Paribas vers ce compte bancaire logé à Dubaï, un paradis fiscal comme celui dans lequel le même Hassoumi, décidément féru des paradis fiscaux, a conduit l'achat de l’avion présidentiel ?
Ultime interrogation à Hassoumi Massoudou, pourquoi ne renouvellerait-il pas l'opération dans cette situation de sécheresse financière alors qu ‘il est a présent chargé de la mobilisation des ressources ?
N'est-ce pas très agréable de gagner des sommes aussi astronomiques sans rien faire?
Les bobards de Hassoumi Massoudou
Dans sa conférence de presse, Hassoumi Massoudou a distillé beaucoup de contrevérités. Le Courrier an a retenu deux, qui sont centrales et a partir desquelles le maître d‘œuvre du transfert des 319.825.000 de dollars de la Sopamin vers ce compte de Dubaï a bati sa salade russe.
Première contrevérité, Massoudou Hassoumi parle de 5000 tonnes d'uranium et le Courrier se demande bien s'il parle des informations publiées dans ses colonnes ou s‘il parle de ce qu'il connaît personnellement. ce qui est sûr, Le Courrier a parlé de quantités importantes. Nulle part, il n'a mentionné le tonnage concerné par cette transaction frauduleuse. Ce qui prouve que Hassoumi a certainement beaucoup de choses a révéler à un juge d'instruction.
Deuxième contrevérité, Hassoumi Massoudou dit qu'on l'accuserait d'avoir vendu 5000 tonnes d'uranium et qu'il aurait transféré l'argent dans un compte Dubaï. S'il est bien vrai que c'est lui qui a fait virer les 200 milliards de la Sopamin dans un compte de Dubaï et qu'il doit expliquer devant un juge les raisons et les motivations de ce virement bancaire, il reste que Le Courrier n'a pas écrit que c'est " Hassoumi Massoudou qui a vendu 5000 tonnes d'uranium du Niger ". Avoir entendu cela de la bouche de Hassoumi pousse a se demander si ses propos ne seraient pas le fruit d'un verre de trop. Ou alors, s'agit-il de vérités contenues dans son subconscient et qui ont affleuré à l'occasion de sa conférence de presse.
Les contrevérités de Hassoumi ne se comptent pas.
Mais elles ne constituent pas l’aspect le plus grave de la sortie médiatique de Hassoumi Massoudou. Ses avis sur les juges de l'Ohada, son histoire abracadabrante sur la façon dont Le Courrier serait entré en possession des documents compromettants de leur transaction frauduleuse n'engagent que lui. Le peuple nigérien attend de connaitre la vérité sur cette transaction frauduleuse et le Parquet est attendu sur ce dossier sulfureux.
Laboukoye
Le Courrier
Commentaires
President Issoufou, il est temps de sauver les meubles de la RENAISSANCE. Il y va de la credibilite de notre cher Niger au regards de la communaute internationale.
Monsieur le Procureur de la Republique, voila les gros poissons que vous devez frire et non les petites larves actuellent dans la poelle.
NI GOURI, NI LOUMANA, NI LEURS ALIES.
NIGERIEN TOUT SIMPLEMENT!!!
Ce qui est essentiel maintenant c'est de commencer a recenser les biens de ces gens qui d