Maradi / Affaire « Centre d’affaires » : Les lignes commencent à bouger !
Depuis la publication sur les médias en ligne et dans le magazine NIGERINTER de l’article intitulé « Scandale au cœur de Maradi : 376 millions partis en fumée ! », la panique s’est emparé de l’entrepreneur Moutari Issa Moussa (MIM) et de Kassoum Moctar, les principaux mis en cause dans cette affaire. Les échos qui ont fuité autour de leur entourage ont rapporté des scènes pour le moins… pathétiques ! Normal et compréhensible. Notre article a été publié à un moment où une opération dite « mai boulala », censée punir tous ceux qui ont spolié l’Etat, était en cours à Niamey, avec le redouté Procureur Samna à la baguette.
« C'est non sans un grand pincement au cœur que je constate les balbutiements du projet de construction du centre d'affaires de Maradi… ce chantier dont la vue me laisse un goût d'inachevé. Maintenant que la société adjudicatrice est sortie expliquer les raisons de l'arrêt des travaux, c'est au conseil de ville de Maradi d'entamer les discussions en vue d'un redémarrage des travaux dans l'intérêt des seules populations et trouver des ressources pour finaliser ce palais » Ainsi s’exprimait Kassoum Moctar sur sa page FB le jeudi 9 février.
Preuve que les lignes sont en train de bouger et vont bouger davantage. Peut-être pas dans le sens décrit par Kassoum Moctar. Il nous apprend en effet que l’entreprise MIM s’est expliquée on ne sait devant qui et, est désormais prête à reprendre les travaux. Un scénario comestible en 2015, mais qui deux ans après est sans doute périmé. Car de toute évidence, le Conseil de ville de Maradi ne veut plus continuer avec l’entreprise MIM pour finir le chantier du centre d’affaire. Après avoir épuisé tous les recours et patienté pendant 2 ans, la loi l’autorise à engager une procédure de résiliation de contrat.
Et c’est cette dynamique qui est aujourd’hui à l’ordre du jour au niveau du conseil de ville de Maradi. Une évaluation du travail réalisé, à laquelle on n’a pu avoir accès, a été faite par les services compétents de la Direction Régionale de l’Urbanisme. D’après certaines indiscrétions, les ruines visibles à l’ex jardin public couteraient la bagatelle de 190 millions de francs CFA. Qu’à cela ne tienne, malgré une surévaluation évidente, la ville de Maradi préfère résilier le contrat et récupérer la différence, soit environs 180 millions, pour continuer les travaux avec une entreprise de Maradi.
Le conseil de ville dispose à présent de toutes les cartes pour opérer dans ce sens. Non seulement il a la loi de son côté, mais mieux encore, il dispose d’un chèque SONIBANK certifié ayant servi de caution, équivalent à la somme prise par l’entrepreneur MIM. Une fois la procédure de résiliation à terme, il lui suffira simplement de passer au guichet de la banque pour récupérer l’argent. Et si jamais le compte n’est pas approvisionné, c’est alors la confirmation que le projet a été monté dans la tricherie avec des complicités jusque dans les banques. Une autre histoire…
Pour l’heure, d’après les sources proches du conseil de ville, il n’est plus question ici à Maradi de donner une quelconque chance à Moutari Issa Moussa DG de l’entreprise MIM, décrit par ses pairs comme « un spécialiste d’abandon de chantiers ».
El Kaougé Mahamane Lawaly, Le Souffle Maradi.
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