DECLARATION DU CADRE D’ACTIONS POUR LA DEMOCRATIE ET LES DROITS DE L’HOMME (CADDRH)/ MOUVEMENT POUR LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE AU NIGER
Camarades, Après plus d’un quart de siècle de démocratie, l’écrasante majorité des Nigériens végète encore dans le dénuement, la misère et le désespoir total. Au lieu de s’inspirer des modèles de développement qui ont réussi en Afrique, presque tous les dirigeants qui se sont relayés au pouvoir ont continué avec les mêmes pratiques, les mêmes politiques stériles.
Ceux qui ont eu le privilège de diriger ont été incapables d’ambition et de clairvoyance pour sortir le peuple de la misère. Ils ont perpétué les pratiques qu’ils avaient eux-mêmes dénoncées à un moment de l’histoire. Au Niger, faire la politique est devenu un raccourci pour s’enrichir, s’embourgeoiser, détourner, placer les membres de sa famille, gruger et narguer le peuple et ce au nom de la démocratie. Le comble est que l’institution judiciaire n’est plus impartiale et est instrumentalisée par l’exécutif.
Camarades
58 ans après la proclamation de l’indépendance, seulement une infime partie de nos compatriotes mangent plus d’une fois par jour ; des Nigériens meurent faute de soins et de médicaments ; le système éducatif est abandonné ; les fonctionnaires sont clochardisés ; le chômage gagne de plus en plus de terrain, la République ne sert plus le grand nombre, la délinquance économique et sociale est entretenue et érigée en système de gouvernance. Les différents régimes qui se sont alternés ont utilisé les leviers de l’Etat à des fins personnelles. Ceux qui se sont fait passer jadis pour des portes flambeaux de la lente marche de notre pays vers la démocratie sont aujourd’hui méconnaissables, devenus subitement des autocrates.
Camarades
Malgré l’immensité des ressources naturelles du sous-sol Nigérien, malgré une population dynamique, au Niger on meurt encore de faim ; on meurt de maladies moyenâgeuses. Doit-on croiser les bras et regarder faire ? Doit-on seulement s’indigner et observer ?
NON, absolument NON !!!
C’est pourquoi, le cadre d’actions pour la démocratie et les droits de l’homme (CADDRH) qui regroupe en son sein des Nigériens déçus de la gouvernance, déçus par la classe politique d’hier et d’aujourd’hui, engage la Révolution Démocratique à travers le Mouvement pour la Révolution Démocratique au Niger. Cette Révolution Démocratique consacre une rupture radicale d’avec les pratiques anciennes caractérisées par un jeu de Ping pong malsain, à travers lequel toute la classe politique née de la Conférence Nationale a hypothéqué l’avenir du pays et a troqué la souveraineté nationale.
Camarades,
C’est une étape importante que nous venons de franchir, parce que, nous sommes convaincus que c’est en affrontant la réalité, en menant le combat tous ensembles que nous pourrons construire le Niger de demain. Un Niger où la République sert le peuple, où la justice sociale est garantie, où le peuple est maître de son destin. Un Niger avec des politiciens intègres ; pas comme ceux que nous avons aujourd’hui, qui, quand ils sont au pouvoir, ils pillent, vandalisent et déshonorent la nation. Pendant que ceux de l’opposition se mettent en embuscade en attendant leur tour pour perpétuer les mêmes pratiques.
Camarades,
Notre pays est riche de sa diversité culturelle, riche de sa civilisation, riche de sa jeunesse ; cette jeunesse à qui revient la lourde responsabilité de sortir le pays de ce cercle vicieux de mauvaise gestion et d’alliances contre nature. Malgré 40 ans d’exploitation de l’uranium, et 5 ans de production de pétrole, notre pays est à la traîne des nations du monde. Cet échec est imputable à ces hommes, car ce n’est pas ce peuple dynamique et vaillant qui a échoué, mais cette meute de politicards pourfendeurs de l’Etat de droit… Oui c’est eux qui ont échoué. Alors mobilisons-nous pour donner au Niger et aux Nigériens des perspectives nouvelles ; lançons un appel pressant à tous les citoyens qui aspirent à la justice sociale, à l’équité et à un Niger nouveau, de nous rejoindre afin qu’ensemble nous construisons un Niger meilleur.
VIVE LE NIGER,
VIVE LE CADDRH,
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