Niger : plusieurs organisations de la société civile créent un observatoire sur la gouvernance de la sécurité
La salle de réunion présidentielle du stade général Seyni Kountché de Niamey a servi de cadre le mercredi 25 janvier 2017 à la cérémonie de lancement officiel de l’observatoire sur la Gouvernance de la sécurité au Niger sous la présidence monsieur Moussa Ladan, directeur général des affaires politiques et judiciaires (DGAPJ), du Ministère de l’Intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation, des affaires coutumières et religieuses (MI/SP/D/ACR) représentant SEM le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation, des Affaires Coutumières et Religieuses..
Ont pris part a cette importante cérémonie de lancement de l’observatoire, le président de la Commission National des Droits Humains (CNDH), la représentante de National Democratic Institute (NDI) Afrique de l’ouest, du secrétaire général de l’Association des Chefs traditionnels, des leaders religieux, des responsables civiles, militaires ainsi que plusieurs acteurs et organisations de la société civile.
Ce projet contrôle citoyen de la gouvernance de la sécurité au Niger porté par le réseau gestion non violente des conflits GENEVICO est soutenu par le NDI à travers les royaumes de Danemark et de la Norvège dans le cadre du programme régional sahel du NDI qui couvre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cet observatoire qui est un laboratoire de réflexion visant le contrôle et la surveillance de la gouvernance sécuritaire est une première au Niger dans ce domaine.
Par avant, la question de la gestion de la gouvernance sécuritaire semble la seule affaire des hommes en tenue et ce, pendant des années au Niger en dépit des multiples conflits qu’à connu le pays. Mais, avec ce projet gouvernance sécuritaire, les organisations de la société civile se sont mis en rang unique et sont décidées d’avoir un droit de regard dans la gestion de la question sécuritaire afin d’apporter leurs contributions pour la paix et la sécurité.
Dans son mot de bienvenue aux participants, Me Boubacar Oumarou, coordonnateur national du réseau et président de l’observatoire a saisi l’occasion pour souhaiter la chaleureuse bienvenue à toutes et à tous a cette importante cérémonie de lancement de l’observatoire sur la Gouvernance de la Sécurité.
Pour lui : « le présent lancement officiel qui réunit ces participants est l’épilogue de ce projet qui a permis de mobiliser une douzaine de structures de la société civile autour de la question sécuritaire au Niger afin d’impulser une dynamique visant à créer les conditions d’une bonne compréhension entre les populations civiles et les Forces de Défense et de Sécurité afin de faire de la sécurité une affaire de tous les citoyens ».
Pour ce faire, toujours selon le coordonnateur national du réseau, président de l’observatoire: « la gestion de la gouvernance sécuritaire passe par l’amélioration des relations fonctionnelles entre la société civile et les autorités en charge de la sécurité, à tous les niveaux, en offrant aux pouvoirs publics un interlocuteur averti, crédible et responsable en vue d’une contribution efficace à tous les efforts nationaux dans ce domaine ».
Quant a Mr Charles Yaovi Djrepko, représentant résident du NDI/Niger : « leur présence aux cotés du réseau GENEVICO témoigne de leur satisfaction de la franche collaboration entre le NDI et ledit réseau. Aussi, cette présence témoigne de leur détermination, au NDI, à soutenir toute initiative allant dans le sens de la gouvernance démocratique et sécuritaire, de l’amélioration des conditions de bien-être et de mieux-être pour tous dans un environnement apaisé »
Pour Mr Moussa Ladan, directeur général des affaires politiques et juridiques (DGAPJ), représentant Mr le ministre d’état, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique empêché : « l'Etat du Niger se félicite de la dynamique de synergie d’actions des organisations de la société civile et de la volonté de coordonner et d’harmoniser leurs actions dans le secteur de la sécurité à l’échelle locale et nationale. Selon lui, ceci, fera de ces structures, des acteurs clés dans le domaine sécuritaire où, de plus en plus l'apport de toutes les parties prenantes est plus que nécessaire ».
Aussi, ajouta Mr Moussa Ladan en disant que : « L'initiative de créer un cadre de synergie d'actions de la société civile pour contribuer à la bonne gouvernance du secteur sécuritaire est parfaitement en phase avec la vision du Président de la République, son Excellent Issoufou Mahamadou qui fait de la sécurité dans toutes ses dimensions la priorité des priorités et la participation de tous et de chacun une nécessité absolue ».
Enfin, c’est sur une note de remerciement les partenaires techniques et financiers qui ont accompagné cette heureuse initiative de la société civile nigérienne, en particulier, le Royaume du Danemark et le NDI que Mr Moussa Ladan a officiellement lancé les activités de l’Observatoire de la Gouvernance de la Sécurité au Niger.
Pour mémoire, la charte de cet observatoire a été signée le 14 janvier 2017 dernier et composé par les 12 organisations qui composent le réseau. L’observatoire a un directoire composé de 7 membres et d’un comité de contrôle interne qui compte 3 membres à son sein et qui fait office du commissariat au compte. L’observatoire à pour mission de promouvoir et de renforcer le rôle des structures de la société civile dans la gouvernance du secteur de sécurité au Niger et vise principalement les objectifs ci-après : de développer l’expertise de la société civile en vue d’une meilleure participation citoyenne à la réforme et la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité ; d’amener la Société Civile à créer un cadre de synergie d’actions dans le domaine de la gouvernance de la sécurité.
Pour rappel, ce projet a été lancé depuis le 1èr septembre 2016 est a eu à tenir plusieurs ateliers de formations en renforcement des capacités des acteurs de la société civile. C’est après la tenue de ces différentes rencontres participative qu’il a été mis en place cet observatoire qui est un des résultats attendus dudit projet.
Mamane Kaka Touda, coordonnateur
Réseau des jeunes du G5 Sahel/Niger
Commentaires