Interdiction de la marche pacifique du 13 Janvier : Le plaidoyer devant le juge de référé cet après midi
Ce matin, le Collectif des organisations de la Société Civile (MOJEN, RJSD, MJR, CRD) a attaqué en justice la décision du Maire central de la Ville de Niamey d’interdire la marche pacifique suivie de remise de mémorandum au Premier Ministre, Chef du Gouvernement. La manifestation est prévue se tenir cet après midi à Niamey suivant l’itinéraire Place de la Concertation –Rond Point Hôpital. Elle a été interdite la vielle c'est-à-dire hier dans la soirée par les autorités municipales pour des risques de troubles graves à l’ordre public. La même source indique par ailleurs que la manifestation pourrait être simplement reportée un week-end au lieu d’un jour de travail. Aussi, l’itinéraire ainsi que l’heure du rassemblement devraient également être changés pour des raisons de commodité et de sécurité.
Ils étaient donc nombreux, les organisateurs de cette manifestation à se rassembler en ce début de matinée au Tribunal de Grande Instance, hors Classe de Niamey pour entendre le juge de référé sur cette affaire qui sera défendue par Maitre Bachir Maidadji, Avocat du Collectif des Organisations de la Société Civile citées ci-dessus.
Le plaidoyer est prévu cet après midi à 15h 30. D’ici là, tout en restant confiants, les organisateurs reconnaissent déjà que leur mobilisation a été perturbée par la décision du Maire. Ils attendent la décision du Juge et se disent très déterminés dans leur lutte pour dénoncer « les travers du régime en place ». Ils sont prêts à la reporter autant de fois que cela est nécessaire, conformément à la loi, jusqu’à faire entendre raison le régime en place relativement à la situation difficile que vit le peuple nigérien.
Au fond, dira Maikoul Zodi, membre du Comité d’organisation de cette manifestation : « la décision du Maire d’interdire non seulement la manifestation mais aussi et surtout d’imposer le jour, l’heure et l’itinéraire de son choix est un abus d’autorité, une atteinte grave aux libertés publiques notamment le droit Constitutionnel à manifester ».
Cette décision ne doit passer inaperçue au risque qu’au fil du temps le Maire Central ou toute autre autorité s’arroge le droit d’imposer aux citoyens des moments ou des lieux pour manifester alors même qu’il existe une loi qui règlemente clairement les manifestation sur les voies publiques. Il suffit simplement de la respecter a –t-il expliqué. Le rendez-vous est pris dans quelques heures au Palais de Justice de Niamey. Affaire à suivre…
Abdoulaye Abdourahamane Ahamadou
Analyste Conflits-Crises et Sécurité Humaine
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