Interdiction de la marche suivie de meeting du 13 janvier par la Ville de Niamey : « Trouble grave à l’ordre public » motif invoqué
La marche suivie de meeting que prévoit d’organiser certaines structures de la société civile nigérienne a été interdite par le Président du Conseil de la Ville de Niamey M. Assane Saidou. Ce dernier a invoqué, dans une correspondance (un Arrêté) adressée la veille aux organisateurs, le motif de « risques de troubles graves à l’ordre public ». Mais, selon le Maire Central, la manifestation peut être reprogrammée un jour non ouvrable en matinée selon l’itinéraire habituel (Place Toumo, Place de la Concertation).
La décision a été accueillie sans surprise mais avec indignation par les organisateurs de cette marche qui sont actuellement en réunion à l’effet de l’attaquer en justice, demain vendredi 13 janvier. « Nous sommes respectueux des lois de la République. Nous prenons acte de la décision du Maire que nous attaquerons dès demain matin en justice. Nous demandons aux populations de Niamey rester sereines. La suite dépendra de ce que dira le Juge. » a dit Maikoul Zodi, membre du Comité d’Organisation.
Il a également expliqué que quelques jours auparavant, après qu’une rumeur ait parcouru les salons de la capitale et les médias sociaux sur l’interdiction de cette marche suivie de meeting, les autorités municipales ont demandé aux organisateurs de bien vouloir la reporter du 13 janvier pour le 14 ou au 15 (le week-end) puis de revoir l’itinéraire pour des raisons de commodité et de sécurité. Une demande ‘’officieuse’’ qui n’a pas obtenu l’agrément de la société civile en arguant sa non-conformité à la loi N° 02004-45 du 08 Juin 2004 régissant les manifestations sur la voie publique au Niger. C’est par la suite qu’est intervenue la décision du Maire d’interdire cette manifestation et cela seulement la veille.
Selon les organisateurs, le but de cette marche pacifique et citoyenne après celle du 21 décembre 2016, est de dénoncer la mauvaise gestion des affaires publiques. Ils s’indigent, entre autres, contre « la gestion patrimoniale de l’Etat, la vie chère, la corruption, la trituration de la Constitution, la gabegie » et surtout la crise qui a cours dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des collectivités territoriales.
Pour rappel, lors de la marche suivie de meeting initiée par les partis membres de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) le 8 janvier, les leaders de ces partis politiques ont attribué la marche du 21 décembre de la société civile à l’opposition politique qui selon, eux n’a fait que exécuter un mot d’ordre du parti Lumana de Hama Amadou lors de son Forum d’Abidjan en Cotre D’Ivoire. Lequel mot d’ordre viserait une insurrection populaire contre le régime du Président Issoufou Mahamadou.
Accusation à laquelle répond finalement Soumana Sanda, député du parti Lumana : « nous avons participé à la marche de la société civile du 21 décembre en tant que citoyens nigériens soucieux des problèmes d’intérêt national. Nous sommes très sensibles à la gravité de la situation dénoncée par la société civile ».
Abdoulaye Abdourahamane Ahamadou
Analyste Conflits-Crise et Sécurité Humaine
Commentaires
parler du trouble al ordre public le soir d un vendredi au niger n est que de la mauvaise foi,le pouvoir a peur et c est une fuite en avant,ou est bazouma ki disait qu il permettra aux gens de marcher tous les jours s ils veulent;ce matin un dispositif securitaire est place sur la route de la presidence pourkoi?ces gens sont nuls,et incompetents,la gueule ne dirige pas un pays
STP il faut cesser d abuser du nom d un village.Merci!!!