La prison de Koutoukalé, cible d’une violente attaque repoussée par les FDS
La prison civile de haute sécurité de Koutoukalé, située à 45 km de Niamey, a été victime d’une violente attaque ce lundi à l’aube.
Selon le ministre de l’Intérieur, Bazoum Mohamed, c’est aux environs de 4H du matin que l’attaque a débuté au niveau de cette prison « où sont détenus de nombreux terroristes, maliens notamment ».
Les premières informations indiquent que les assaillants étaient lourdement armés et il a fallu envoyer des renforts militaires pour contenir l’assaut. Les combats ont été particulièrement violents.
« L'ennemi a été repoussé laissant derrière lui des morts portant des ceintures explosives » a également tweeté vers 9H, le ministre Bazoum Mohamed, sans toutefois préciser l’identité des assaillants ou le nombre des victimes tant du coté des FDS que des assaillants.
Des sources non officielles indiquent également que les assaillants seraient venus sur des motos.
Il s’agissait visiblement d’une attaque terroriste visant à libérer des figures importantes de différentes mouvances jihadistes qui sont détenues au sein de cette prison.
Les regards se tournent notamment vers les nombreux mouvements armés qui pullulent dans le nord mali, région frontalière du Niger.
C’est la troisième attaque que subit le pays en quelques jours. Samedi dernier, un humanitaire américain a été enlevé à Abalak dans la région de Tahoua et selon le gouvernement nigérien, les ravisseurs seraient depuis entrés en territoire malien avec leur otage. Deux personnes de nationalité nigérienne dont un agent de la Garde nationale ont été tuées au cours du rapt.
Quelques jours auparavant, c’est la localité de Tezalit, dans la même région frontalière du nord mali et qui abritait un camp de réfugiés du même pays, qui a été victime d’une attaque. Les assaillants ont exécutés 22 soldats nigériens avant de prendre la fuite.
L’attaque de Koutoukalé n’a pas manqué d’engendrer un début de psychose dans le pays et surtout à Niamey, la capitale du pays. Outre la proximité de la localité cible de l’attaque, les inquiétudes s’expliquent par la facilité avec laquelle les assaillants parviennent ces derniers temps, à s’infiltrer dans le pays et à rejoindre, par la suite, leur base en territoire malien.
Le Niger fait déjà face aux attaques de la secte nigériane Boko Haram dans la région de Diffa, au sud-est du pays.
A.Y.B (Actuniger.com)
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