«Le Centenaire de la naissance du Président Diori Hamani est l'occasion pour nous de rendre un hommage mérité au militant de la lutte anticoloniale, au Père de notre indépendance, au fondateur de l'Etat nigérien, et à l'artisan de l'unité nationale»
« Le Centenaire de la naissance du Président de la République Diori Hamani a une très grande signification pour nous Nigériens et pour l'ensemble du Continent africain. La preuve, c'est que sont venues rehausser le niveau de cette célébration, des personnalités du Nigéria ayant connu le Président Diori Hamani.
Je fais allusion au Pr Yacubu Gawon qui a eu à travailler avec le Président Diori Hamani., en particulier pendant la guerre de sécession du Biafra, il a eu également la participation du Président Abdoul salami, ainsi que de plusieurs autres personnalités nigérianes. Cela témoigne de l'importance des relations tissées par le président Diori entre nos deux pays. Le Niger et le Nigeria sont deux pays inséparables. Et c'est dans ce sens que s'inscrit la présence de ces personnalités.
Je dois dire que le centenaire de la naissance du Président Diori Hamani est une occasion pour nous de lui rendre un hommage mérité, de rendre un hommage mérité à ce militant de la lutte anticoloniale ; de rendre un hommage mérité au Père de notre indépendance ; de rendre un hommage mérité au fondateur de l'Etat nigérien, à l'artisan de l'unité nationale.
Cette cérémonie, c'est aussi l'occasion de faire connaitre aux jeunes générations l'histoire de la lutte pour l'émancipation du Niger. Ça a été une lutte très difficile, et la génération de l'époque a consenti beaucoup de sacrifices. Ce que les jeunes ne savent pas aujourd'hui, c'est que tout ce que nous vivons aujourd'hui, c'est en quelque sorte le résultat lointain du combat que la vielle génération a mené. C'est aussi l'occasion de permettre aux jeunes générations de connaitre le résultat des quinze premières années de la république du Niger.
Cette cérémonie est également l'occasion de rappeler les mérites de cette génération, les mérites du Président Diori Hamani et de ses compagnons. C'est vrai que, à certains moments, ils n'ont pas été compris, en particulier par nous qui étions la jeunesse scolaire de l'époque. Je me rappelle des événements de janvier 1972, à l'occasion de la visite au Niger du Président Pompidou, où il y a eu des manifestations contre sa visite et des mesures avaient été prise pour arrêter, renvoyer ou suspendre certains élèves et fermer les établissements scolaires.
Je me rappelle qu'il y avait un mot d'ordre qui a été lancé des mesures avaient été prises en vue d'une entrée massive des étudiants nigériens à l'extérieur et certains d'entre eux étaient rentrés au pays pour soutenir les étudiants et scolaires qui manifestaient ici au pays. Et nous avions formé un comité de dialogue dont je faisais partie. J'en parle parce que cela m'a permis de rencontrer le Président Diori. C'était fin janvier, début février 1972, et c'était ma 2ème rencontre directe avec la Président après celle de la cérémonie consacrée à la remise des prix aux meilleurs élèves en 1969.
Dans ce comité de dialogue je me rappelle, nous étions quatre camarades, dont moi-même, Gourgoudou Hamadou, Amadou Fiti Maiga, Roger Nignon, actuellement Haut-commissaire du programme Niamey Gnala. On était allés avec le ministre de l'Education de l'époque, M. Harou Kouka. Nous avions rentré le Président Diori, je l'ai vu de très près, et j'étais impressionné et intimité, et en même temps j'ai noté un message du Président Diori que je n'avais pas compris sur le champ. En effet, le Président Diori nous a sermonnés pour avoir violé les règles de l'hospitalité qui sont des règles sacrées dans notre pays, et en même temps il nous avait dit que nous avons choisi un mauvais moment pour faire ces manifestations, parce que le régime était engagé dans une négociation serré avec la France par rapport à la revalorisation du prix de l'uranium.
Mais à l'époque de la rencontre je n'avais pas compris les propos du Président Diori. Je n'ai compris ces propos que plus tard, quand je fus nommé directeur des Mines et que j'ai eu accès au dossier de l'uranium, j'ai compris le combat engagé par le président Diori et son régime pour défendre le Niger et les ressources minérales du Niger qui devraient profiter au peuple nigérien. Vous voyez, par ignorance, on peut avoir des comportements qui desservent l'intérêt national.
Voilà un exemple que j'ai vécu. Et cela me rappelle cette phrase du président Boubou Hama quand il disait, en cette période de conflit de générations : « si la jeunesse savait et si la vieillesse pouvait ! ». Nous on ne savait pas ! Mais aujourd'hui, on sait ; on sait les services qu'ils ont rendus à notre peuple et à la Nation nigérienne. Et au fur et à mesure qu'on prend du recul, et que la distance historique s'étend, l'histoire va rendre justice, elle a rendu justice déjà, à cette génération d'hommes d'Etat, au Président Diori Hamani et à ses compagnons. Et c'est le sens que nous donnons à cette cérémonie d'aujourd'hui, qui a les avantages que je viens de vous citer ».
Assane Soumana(onep)
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