Achat d’un véhicule à près de 100 millions : Qui est ce fils à papa plus riche que le Président Issoufou ?

Kader Idrissa, c’est son nom. Son père fut ancien directeur de la vache laitière de nos gouvernants à savoir : la SONIDEP, Société nigérienne des produits pétroliers. Kader Idrissa est un parfait inconnu, disons presque, étant entendu que Le Monde d’Aujourd’hui le connaît suffisamment pour savoir qu’il s’est récemment offert une Rolls- Royce à un peu moins de 100 millions de nos francs.

Pour ce qui est de la voiture, on indique qu’il serait le deuxième nigérien à en posséder la marque après un autre jeune homme qui a fait fortune dans les affaires louches avec la bénédiction du régime en place. La Rolls-Royce qu’il vient de s’offrir serait même arrivée dans un conteneur avec le compteur à 0000. Alors que la polémique de l’achat par le président de la République d’un véhicule blindé ne s’est pas encore totalement dissipée que l’on découvre la prouesse de ce jeune homme d’une trentaine d’années. Comment a-t-il fait pour avoir un tel pactole ? Le Monde d’Aujourd’hui est à la recherche de compléments d’informations afin de savoir si c’est la fortune du « vieux » pétrolier ou si le jeune homme a percé le secret de l’enrichissement facile en vogue dans les rouages de la Renaissance.

 A l’heure où l’écrasante majorité des Nigériens se végète dans la pauvreté, certains « enfants gâtés » de la République se payent des merveilles pour rouler sur les routes tortueuses de Niamey. Pendant que le Trésor public est presque vide, certains Nigériens veulent circuler dans des engins de plusieurs dizaines de millions. Avec ça, le président de la République parle d’opération « MaïBoulala », il fait arrêter des douaniers, des fonctionnaires, et autres politiciens sous le label de la lutte contre les détournements de deniers publics, la corruption et ses infractions assimilées. Dans le même temps, d’autres se pavanent dans des voitures qui, même en Europe, sont classées du domaine du luxe que seuls les fortunés peuvent se permettre.  On aura tout vu sous la présidence de Issoufou Mahamadou. Des gens extrêmement pauvre sont subitement devenus riches au point de rivaliser avec le luxe insultant des grands trafiquants que l’on voit dans les films américains. Les honnêtes citoyens eux, tirent le diable par la queue. Les salaires des fonctionnaires sont difficilement assurés, les contractuels de l’enseignement multiplient les arriérés de pécules, les médecins spécialistes continuent les grèves pour des incidences qui ne dépassent guère plus de 17 millions par mois.

Dans quel pays sommes-nous ? Certainement, un pays dans lequel le président de la République est si partisan qu’il lui est impossible de voir les actes gravissimes posés par son entourage mais dispose de jumelles dans lesquelles il ne voit que ses adversaires et leurs proches. Dès lors, on ne doit pas s’étonner du gouffre dans lequel le Niger est tombé depuis qu’un mélancolique 7 avril Issoufou Mahamadou prenait les commandes de l’Etat.

Ibrahim A. YERO

Le Monde d'Aujourd'hui