Remise officielle du rapport de fin de mission du Comité national chargé de l'Elaboration du Fichier Electoral Biométrique (CFEB)

Les membres du Comité national chargé de l'Elaboration du Fichier Electoral Biométrique (CFEB) ont remis, samedi dernier, au ministre d'Etat, en charge de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, M. Bazoum Mohamed, leur rapport de fin de mission. Cette cérémonie qui s'est déroulée samedi dernier, au Cabinet du ministre d'Etat, a enregistré la présence du Secrétaire général et des cadres du ministère en charge de l'Intérieur.

En recevant ledit rapport des mains du Coordonnateur National du CFEB, M. Oumarou Mallam, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières et Religieuses, a rendu un vibrant hommage aux membres du CFEB pour le travail exemplaire qu'ils ont accompli deux ans durant. M. Bazoum Mohamed a souligné que c'est une grande chance pour notre pays d'avoir repris le fichier électoral dans des conditions qui étaient par moment difficiles, pour en faire un bon fichier classique à défaut d'un fichier biométrique. « Si le taux de participation a été particulièrement élevé Atteignant 66% au premier tour de l'élection présidentielle contre 52% au premier tour de la même élection en 2011, c'est parce que cette élection s'est basée sur un fichier qui a apporté bien de corrections au fichier de l'année 2010.
Toute la différence entre ces deux fichiers qui ont été élaborés, et mis au point dans les mêmes conditions, réside dans la différence du taux de participation. C'est la différence de qualité entre les deux fichiers qui explique qu'il en fut ainsi » a indiqué M. Bazoum Mohamed. Il a exprimé la reconnaissance du gouvernement et du peuple nigérien aux membres du CFEB pour la qualité du travail fait.
Le ministre d'Etat a dit que c'est sur la base des acquis des travaux du CFEB, et ses recommandations que le ministère en charge de l'Intérieur, de concert avec les autres acteurs du processus électoral évoluera vers un fichier biométrique afin que les élections de 2021 puissent se faire sur la base d'un fichier biométrique. Auparavant, le Coordonnateur National du CFEB a indiqué que cette cérémonie consacre la fin d'un processus qu'il a eu l'honneur et le privilège de conduire, presque deux ans durant, avec les membres du Comité national chargé du Fichier Electoral Biométrique (CFEB).
Pour de multiples raisons, a-t-il ajouté, conformément à la loi, une nouvelle orientation a été prise, celle d'élaborer un fichier électoral classique pour les échéances électorales de 2016. Conscient de l'enjeu énorme pour notre pays, le CFEB s'est employé au travail, avec l'appui de tous les acteurs électoraux, dans un engagement constant, avec professionnalisme et rigueur. «Vous aviez été témoins ; le fichier électoral classique a été officiellement remis à la CENI, le 21 décembre 2015, après un laborieux processus, mais dans les délais légaux. Aujourd'hui, ce registre national des électeurs compte 7.581.540 d'électeurs avec 25.792 bureaux de vote, répartis sur toute l'étendue du territoire national et à la diaspora », a dit M. Oumarou Mallam.
Il a évoqué quelques éléments déterminants qui magnifient notre fichier électoral, notamment le taux de couverture qui a atteint 90% de la population électorale potentielle ; l'aspect inclusif du processus ; le professionnalisme imprimé au travail où, pour la 1ère fois, des spécialistes ont été recrutés et ont permis de conduire le processus dans les règles de l'art ; et le fait que le fichier électoral est un produit purement national, parce que réalisé avec des ressources (humaines et financières) exclusivement nationales.
Par ailleurs, il a ajouté que de toutes ses activités, le CFEB a régulièrement observé le principe de reddition des comptes aux autorités et au Conseil National du Fichier électoral (CNF). Le Coordonnateur
National du CFEB a évoqué comme recommandations sur l'encadrement du processus où une nécessaire relecture de la loi électorale s'impose et doit s'accompagner de l'adoption de textes de procédures ; sur la représentativité où les acteurs électoraux doivent avoir une représentation crédible et effective sur le terrain ; sur le consensus ; sur les bonnes pratiques ; sur l'extension du projet, etc.
Il a ajouté que la question des audiences foraines pour délivrer des actes d'état civil aux citoyens est d'une impérieuse nécessite. « Notre registre électoral actuel comporte plus de 15% de témoignage et plus de 61% d'inscrits sur présentation de carnet de famille », a dit M. Oumarou Mallam.
Il a rendu un hommage mérité aux vaillants collaborateurs du CFEB, aux membres, au personnel et à tous les agents du CFEB ; aux autorités Administratives, Municipales et Coutumières de notre pays ; et aux Forces de Défense et de Sécurité. Il a également tenu à remercier et saluer, les premières autorités de notre pays, la classe politique, la société civile, les partenaires au développement, les organes de presse publics et privés, les anonymes, etc., tous ceux qui, à leur manière ont contribué à ce processus d'élaboration du fichier électoral dans notre pays.

Oumarou Moussa(onep)