Barkhane : Il n’y a plus d’avion de chasse français au Niger
Encore récemment, dans le cadre de l’opération Barkhane, l’armée de l’Air comptait 2 Mirage 2000D et 2 Mirage 2000C à Niamey, où sont également basés les drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper et Harfang de l’escadron Belfort.
Mais, afin de renforcer le dispositif de l’opération Chammal – nom de la contribution française à la coalition anti-Daesh emmenée par les États-Unis – il a été décidé de transférer les deux Mirage 2000D de la 3e Escadre de Chasse du Niger à la Jordanie. Ne restait donc plus, à Niamey, que les deux Mirage 2000C de l’escadron 2/5 « Île de France. »
Du moins était-ce encore le cas jusqu’à ces derniers jours. En effet, la page Facebook administrée par l’État-major des armées pour rendre compte des opérations en cours a annoncé, le 27 février, le retour à Orange de ces deux Mirage 2000C. « La force Barkhane reste appuyée par 4 Rafale basés à N’Djamena (Tchad) », est-il seulement précisé.
Ce choix peut paraître surprenant. Comme l’avait expliqué l’an passé un navigateur officier système d’armes (NOSA) au mensuel Air Fan, la proximité entre les drones MALE du 1/33 Belfort et les Mirage 2000 créait en effet une forte plus-value dans la mesure où cela permet d’accélérer les échanges d’informations.
« Lorsque nous sommes scramblés pour porter assistance à des troupes au sol, nous prenons 5 minutes pour étudier les images en temps réel du drone s’il est également engagé au profit des TIC [ndlr, Troops in Contact, troupes au contact avec l'ennemi]. Nous pouvons nous imprégner de la situation en regardant un écran de 102×75 cm. Ces 5 minutes (…) restent très productives car, à notre arrivée sur zone, nous avons déjà pris connaissance des caractéristiques géographiques des lieux », avait expliqué ce NOSA, pour qui la « colocalisation des chasseurs et des drones devrait être systématiquement recherchée à l’avenir. »
Par ailleurs, le 21 février dernier, les 3 MQ-9 Reaper et les 2 Harfang de l’escadron 1/33 Belfort ont dépassé le cap des 15.000 heures de vol au-dessus de la bande sahélo-saharienne depuis janvier 2013, date du début de l’opération Serval.
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