Coup d’Etat déjoué au Niger: protestation des proches des détenus
Au Niger, des épouses et parents des personnes civiles arrêtées à Niamey, fin décembre, en lien avec le coup d’Etat déjoué, ont signé une déclaration de protestation. Les détenus sont au nombre de 16, tous issus de l’opposition. Les familles veulent pouvoir leur rendre visite et exigent également leur libération car ils n’auraient rien à se reprocher et surtout aucun lien avec le coup d’Etat déjoué. D'ailleurs les signataires de cette déclaration annoncent qu'ils déposeront plainte pour « enlèvement et séquestration ».
Dans cette déclaration, les parents des 16 détenus protestent contre le fait que leur mari, frère et parent n’ont pas le droit de visite après dix-huit jours à la Direction générale de la sécurité de l’Etat (DGSE), communément appelée « Coordination » et ce, malgré leur transfert à la gendarmerie, il y a une semaine.
Ils exigent leur libération pure et simple.
« Nous voulons faire comprendre au monde que nos époux ne font pas partie de ce que les gens pensent du coup d’Etat. Et donc, nous réclamons leur libération. Ils sont actuellement à la gendarmerie où on nous refuse même de pouvoir les voir. Et depuis hier soir, paraît-il que mon mari est très malade. Ils l’ont emmené à l’infirmerie de la gendarmerie. Je voulais savoir si tout va bien parce jusqu’à présent, on refuse que je le vois », a déclaré, à RFI, Issaka Fatouma, épouse du coordinateur Lumana du Tillabéry.
Par la même occasion, les signataires de cette déclaration décident de se rapprocher d'avocats en vue de déposer des plaintes au pénal pour ce qu’ils qualifient désormais « d’enlèvements et séquestrations ».
« Nous le faisons parce qu’on les a pris sans raisons. On ne peut pas venir enlever quelqu’un, chez lui, sans raisons. On ne sait pas pourquoi ils sont là-bas. Donc, il faut qu’on porte plainte. On va la déposer au niveau national et international », a ajouté Issaka Fatouma.
Les parents des 16 civils détenus incitent aussi les députés de l’opposition à déposer un recours à la Cour constitutionnelle.
RFI
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