L’ordre des avocats nigériens s'inquiète du climat délétère au Niger
Au Niger, l'ordre des avocats se dit inquiet du climat délétère qui pourrait menacer l'unité nationale. Le barreau nigérien constate en effet, que, depuis quelques temps, des personnes s'insultent sur les médias et les réseaux sociaux au travers de propos haineux, injurieux et ethnocentristes. C'est pourquoi les avocats nigériens ont lancé, ce samedi 21 novembre, un appel citoyen à l'endroit des acteurs sociaux et politiques à plus de responsabilité. Enfin, les avocats nigériens demandent à la justice de punir tous ceux qui, dorénavant, seraient coupables de tels propos.
Cet appel à citoyen du barreau est motivé par un constat établi : depuis quelques jours, en effet, il s’installe au Niger un climat délétère qui pourrait mettre l’unité nationale en péril. « Le barreau constate avec inquiétude que l’atmosphère sociale délétère s’installe, mettant en péril notre bien commun le plus cher, l’unité nationale. En effet, depuis quelques jours, certaines personnes se livrent allègrement, par médias interposés ou au travers des réseaux sociaux, à des propos injurieux, haineux, claniques et ethnocentriques d’une extrême violence. Le barreau connaît la puissance destructrice de tels actes. Les drames que ce type de propos ont engendrés dans certains pays sont encore frais dans la mémoire collective », a déclaré Maître Idrissa Tchernaka.
Responsabilisation
C’est pourquoi les avocats nigériens appellent la classe politique à plus de responsabilité, à la société civile de jouer la carte de la neutralité, à la presse de promouvoir la paix sociale et à la justice de frapper fort. « Et en tant qu’ordre, nous avons demandé à ce que dorénavant, tout ceux qui vont se mettre dans cette situation en porte-à-faux avec la loi, qui vont tenir des propos haineux, quelle que soit leur place sociale, leur rang social, nous avons demandé que des poursuites conséquentes soient engagées parce que nous savons le danger que court le pays, lorsqu’on laisse des gens propager de tels messages », a pour sa part déclaré le bâtonnier Daouda Soumana Samna.
En tant que défenseur des droits de l’homme, les avocats nigériens estiment qu’il y a une ligne rouge à ne pas franchir.
RFI
Commentaires
Ah maintenant je vois. C'est donc