Après le drapeau et la devise, l’AES officialise son hymne « La Confédérale » devant le président Goïta
Après le drapeau et la devise, l’AES officialise son hymne « La Confédérale » devant le président malien Assimi Goïta. Les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont présenté ce lundi le chant officiel de la Confédération des États du Sahel au président en exercice, marquant une nouvelle étape dans la construction de cette alliance. Fruit d’un travail express mené par quinze experts à Bamako, cet hymne incarne la volonté d’unité et de souveraineté des trois nations face aux défis régionaux.
Les ministres de la Culture du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont officiellement présenté, ce lundi 12 mai 2025, l’hymne de la Confédération des États du Sahel (AES) au président en exercice, le général Assimi Goïta. Cette étape marque un jalon important dans la construction identitaire et politique de cette jeune alliance régionale née des turbulences géopolitiques récentes.
Fruit d’une intense concertation entre quinze experts culturels des trois pays, l’hymne de l’AES a été élaboré du 7 au 9 mai 2025 à Bamako. Porté par les valeurs de solidarité, de souveraineté et de résistance, le chant se veut le reflet d’un destin commun en gestation.
« Après le logo, le drapeau et la devise, il nous fallait une voix », a déclaré Mamou Daffé, ministre malien de la Culture, soulignant que les travaux se sont déroulés sur trois jours, avec l’implication d’artistes, de techniciens du son et de spécialistes venus des trois États membres.
Le Colonel-Major Abdourahamane Amadou, ministre nigérien des Transports assurant l’intérim à la Culture, a salué un projet conduit « dans des délais très courts sur instruction des Chefs d’État ». Il a qualifié l’hymne de « cri de guerre », écho de la détermination des peuples sahéliens à prendre leur destin en main.
L’adoption de cet hymne intervient dans un contexte marqué par une redéfinition stratégique de la coopération régionale. Depuis leur retrait conjoint de la CEDEAO en janvier 2025, les trois pays fondateurs de l’AES – le Mali, le Burkina Faso et le Niger – poursuivent leur marche vers une intégration politique et sécuritaire renforcée.
Après avoir adopté un passeport commun, un drapeau et une devise – « Un Espace – Un Peuple – Un Destin » – l’AES affirme avec son hymne une souveraineté culturelle assumée. « Ce chant symbolise l’espérance, la résilience et la dignité des peuples du Sahel », a résumé Bètamou Fidèle Aymar Tamini, représentant le ministère burkinabè de la Culture.
Visiblement satisfait, le président Assimi Goïta a salué la qualité du travail accompli et exprimé sa fierté face à cette œuvre collective, née d’une volonté politique forte et d’une convergence culturelle rare. Il a remercié les ministres, les artistes et les experts pour leur engagement au service de l’unité sahélienne.
Avec cet hymne, l’AES se dote désormais d’un symbole sonore fort, porteur d’une ambition : celle d’un espace sahélien résolument tourné vers l’avenir, enraciné dans ses valeurs et déterminé à faire entendre sa voix dans le concert des nations.
