Coopération militaire : grâce à un nouvel accord intérimaire, la Bundeswehr va maintenir la présence de quelques dizaines de soldats à Niamey
Alors que l’accord relatif à la présence de soldats allemands à la base aérienne de la Bundeswehr de Niamey arrivait à expiration ce 31 mai 2024, le Niger et l’Allemagne sont parvenus à un « accord intérimaire » pour permettre le maintien pendant quelques mois encore de la centaine de soldats allemands dans le pays. Cette période va ainsi permettre à Niamey et Berlin de négocier un nouvel accord sur la présence des forces allemandes dans le pays, dans le sillage des nouvelles orientations impulsées par les autorités de transition sur la présence des bases étrangères dans le pays. Contrairement aux accords avec la France et les États-Unis qui ont été dénoncés par les nouvelles autorités militaires, l’accord de défense avec l’Allemagne n’a pas été révoqué par le CNSP. Depuis quelques mois, Berlin négocie intensément avec Niamey pour convenir d’un nouveau cadre de partenariat militaire qui sera opérationnel dès cette année.
« L’Allemagne et le Niger ont conclu un accord intérimaire pour le séjour des forces allemandes au Niger », a annoncé dans un communiqué publié mardi soir, le Ministère Allemand de la Défense. Ainsi donc, l’armée allemande pourra continuer à utiliser sa base de transport aérien au Niger alors qu’après les soldats français fin décembre dernier, les forces américaines sont en train de faire leurs bagages pour quitter le pays d’ici le 15 septembre prochain contrairement à l’accord conclu entre les deux pays suite à la dénonciation des accords militaires par les autorités de transition nigérienne mi-mars dernier.
Selon la même source, cet accord qui permettra à la base aérienne de la Bundeswehr à Niamey de rester opérationnelle au-delà du 31 mai, date d’expiration de l’accord actuel, permettra également aux deux pays de « négocier un nouvel accord sur le séjour des forces » allemandes au Niger. Selon le communiqué de Berlin, la base fonctionnera comme une structure « froide », avec un personnel « nettement réduit ». Avec la possibilité d’être activée à tout moment en cas de nécessité ou d’urgence.
Jusqu’à récemment, la base était exploitée par une centaine de membres de la Bundeswehr et servait de plateforme logistique pour la mission de l’ONU (Minusma) au Mali voisin, qui s’est terminée en décembre, comme l’a rappelle l’hebdomadaire Spiegel.
L’hebdomadaire allemand avait d’ailleurs rapporté mardi que des « négociations secrètes » étaient en cours avec le régime en place au Niger, que Berlin ne reconnaît pas officiellement en pincipe, pour maintenir une présence militaire allemande. « L’armée affirme qu’une petite plateforme aérienne en Afrique a une valeur stratégique », permettant ainsi de mener des opérations d’urgence, telles que des évacuations, est-il également rapporté par le même journal.
L’Allemagne disposée à reprendre sa coopération militaire avec le Niger dès 2024
Bien que non significative, le maintien de la présence des soldats allemands au Niger, après le coup d’état du 26 juillet 2023, suscite de vives débats dans le pays notamment au sein du Parlement. Cependant, Berlin semble plutôt pencher sur une présence stratégique dans ce pays du Sahel où elle a investi des millions d’euros ces dernières années notamment au profit des forces armées nigériennes (FAN).
En décembre dernier, soit quelques mois après le coup d’état et la décision de Berlin de suspendre sa coopération avec Niamey, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a effectué une visite au Niger où il a annoncé la reprise dès 2024 de la coopération militaire entre les deux pays. Le patron de l’armée allemande s’est ainsi entretenu avec son homologue nigérien, le général de Corps d'Armée Salifou Mody. Dans l'interview qu'il avait accordé à la presse au sortir de la rencontre, le ministre allemand de la Défense a réaffirmé la volonté de son pays, à poursuivre et à renforcer le partenariat avec le Niger dans le domaine militaire. C’est en ce sens qu’il a annoncé la reprise de tous les projets interrompus dès 2024. Une décision qui a été saluée par le ministre de la Défense nationale qui n’a pas manqué de souligner que la coopération militaire entre le Niger et l'Allemagne « est très active ces dernières années ».
Avec l'appui de l'Allemagne, le Niger a ainsi développé des Centres de Formation pour les sous-officiers et particulièrement pour les Forces Spéciales avec la création à Tillia, dans la région de Tahoua, au nord-est du pays et près de la frontière malienne, d’un Centre d’Entrainement (CEFS). C’est au sein de ce centre que se déroule actuellement, un exercice national militaire de grande envergure, baptisée « Tarnahakal » ou « amour pour la patrie » en langue locale tamashek, que mène l’armée nigérienne conjointement avec ses homologues du Burkina Faso, du Mali, du Tchad et du Togo.
En plus de la formation et de l’équipement des forces nigériennes qui serait certainement au centre du nouvel accord de partenariat, l’autre projet qui sera relancé dans le cadre de la reprise de cette coopération, c’est la construction de l'hôpital Militaire de Référence à Niamey, au profit des Forces Armées Nigériennes (FAN). Il s’agit d’un outil médical performant pour la prise en charge des militaires et de leurs familles qui sera une référence pour les Armées de la sous-région. Les travaux qui vont nécessiter un investissement d’environ 20 milliards de francs CFA auraient dû être lancés en aout dernier au niveau de la caserne Garba Hassan de Niamey (camp 6e), mais ils ont été suspendus suite au coup d’état du 26 juillet dernier et l’avènement du CNSP. Depuis, les contacts n’ont pas été rompus entre les deux pays notamment sur le domaine militaire, ce qui s’explique par la présence à Niamey, de soldats de la Bundeswehr qui en plus de la coopération militaire, travaille comme base logistique pour les soldats allemands qui étaient déployés au Mali dans le cadre de l’ex MINUSMA. Une présence qui va donc se poursuivre pour un temps encore au vu des termes du nouvel accord intérimaire entre Niamey et Berlin et des perspectives de coopération militaire dont les termes sont en discussion depuis des mois au travers des différentes missions qu’effectuent régulièrement des responsables de la Bundeswehr et du ministère allemand de la défense dans la capitale nigérienne où ils échangent avec les autorités militaires de transition.
A.Y.Barma (actuniger.com)
Une démocratie par définition vient avec une constitution, des institutions parlementaires, la liberté de presse, et la participation des parties politiques. Aujourd’hui, on n’a rien de tout cela. Donc de quel amnésie parles-tu ? Clairement, c’est toi qui oublie le passé tout récent. Pas les nigériens dans leur majorité.
Les nigériens meurent en plus grand nombre, tous les prix des produits de base ont explosé, on manque de médicaments constamment, chaque jour amène son lot d’attaques de pauvres nigériens sans qu’on puisse même envoyer des renforts pour épauler les soldats épinglés par les terroristes , les voleurs vaguent librement à leur affaire, Tiani se plie en deux devant Charlie le plus grand usurpateur du pays de toute notre histoire et tu appelles cela être soucieux des souffrances du peuple ?
MAIS de quoi se mêle TOTO A DIT....
Sinon dans un pays dit démocratique, un quidam comme BOUZOUM devait être arrêté pour parjure et usage de faux ...sana même mentionner son Guinness record de 3 certificats de nationalité du Niger à lui seul ...
Comme tu sembles faire cas de démocratie et comme TOTO A DIT se révèle un parfait novice en politique , expliques lui et le lectorat le résultat électoral de 103 % , par comment le nombre de votants dépasse celui d'électeurs à moins que les poules et moutons roses aient aussi voté ...
Comment dans cette dynamique oser parler de démocratie ..